1 février 2015

Toutes les chansons de Fauve me font du bien dans mon bain.

Aujourd'hui ça va mal.
C'est pas quelque chose qui est arrivé d'un coup. ça s'est insinué et finalement ça a pris lentement toute la place dans ma tronche. Je sais pas si je suis le problème. Je me plains tout le temps. En ce moment j'ai tout laissé tomber, ok je sais ou je serais dans un an et ça me plaît. Mais en attendant je ne fait rien. Je n'ai plus l'énergie de palier l'ennui. Je sais pas si je l'ai vraiment eu. Quand j'ai du temps je gratte pas ma guitare, mais je trouve le moyen de me lamenter sur mon niveau inexistant de l'instrument. Je suis toujours comme ça. J'ai trop de temps, mais je sais que l'année prochaine je vais pleurer de fatigue parce que je passerait mon temps à bosser.

Je m'inquiète.
Je m'inquiète, je me regarde de loin et je m'inquiète. Je me trouve pâle, je trouve que je force un peu trop le rire. J'me fait penser à tout les personnages féminin des chansons de FAUVE, celles qui vont tout le temps mal et qui se font avoir par tout les abrutis qu'elles croisent. Je me fais penser à ces filles qui rêvent du prince charmant en regardant leur émission débile. Je me fais penser à cette fille qui s'était promis de devenir forte et de marcher quoi qu'il arrive.

Je me fait des trous dans le cerveau à force de trainer sur le net. Je râle de mon corps que j'avais difficilement accepter. Je râle mais je bouge pas, parce que chaque effort me fait cracher les poumons que j'ai abimé avec le tabac. Je me fait l'effet d'une vieille personne qui a tout laisser tomber et qui attends que chaque jour s'écoule. Je me pose des questions à la con, à quoi ça sert de vivre si j'apprends rien, à quoi ça sert tout ça.

Je tient mon frère en pleurs contre moi, parce que son père est défaillant. Et je me souviens de ma propre expérience avec le paternel. Mes propres sanglots et ma peur et mon incompréhension et ma colère. Et tout ça qui faisait que j'avais pas choisis.
Je me souviens que j'ai tenue ma mère aussi. Je lui devais bien ça.
Et j'ai tenue tant d'amies, les cocues inconsolables, les coeurs d'artichauts déchirés, les filles perdues.
Et je l'ai tenu et il pleurait pour cette nana. Et c'était dur. Parce que moi aussi j'ai pleurer. Et qu'à chaque fois je me heurtait à son silence, à son incapacité à me donner ce que j'attendais.
Je pleurais seule, je me calmais seule. Parce qu'il sait pas faire.
Et ça continue encore et encore et je sais pas pourquoi je me bute.
Quand on me demande je répond que je l'aime.
Et c'est ça. J'en suis foutrement amoureuse de ce gars. Et ça faisait tellement longtemps, si longtemps que je croyais que ça m'arriverais plus parce que j'étais devenue cynique.
Et là j'ai envie d'y croire, j'ai envie qu'il me prenne la main et qu'il me lâche pas.
Parce que tu sais, c'est encore plus dur de se reconstruire. J'ai pas les couilles. Parce que j'ai pas envie qu'il parte faire sa vie, j'ai pas envie de me morfondre et de me relever.
J'ai pas la force de leurs dire que j'arrive simplement pas parce que je crève de peur rien que d'imaginer ça.
Mais quand j'imagine cette nana, quand je sais tout le mal qu'il lui a fait contre le bien que je lui propose. Et savoir qu'il reste silencieux. Et savoir que je vais encore devoir refaire tout ça. Je sais pas. Mais j'y arrive pas.
Je pensais vraiment que ça irait.

Je sanglote, je m'enlaidis. Je cauchemarde une nuit sur deux, j'ai peur de dormir seule. J'ai des poches sous les yeux, la pupille dilaté, les lèvres gercés. J'ai laisser mon corps à l'abandon.
J'ai cachée les bleus sur mes mains avec du fond de teint, y a encore la marque de mes dents, quand j'ai mordu la chair pour ne pas crier. J'ai déconner, je savais que j'allais franchir la limite. J'ai laisser sortir la furie.
J'ai taper le bois et mes phalanges sont devenues toutes bleu et je vais devoir me souvenir de cet état.
ça a fait le craquement pas sympa des os qui ne devaient pas rencontrer cette surface.

Je sais que j'arrive un peu à ma limite, mon corps réclame du repos, ma bouche et mon cerveau en peuvent plus de parler de la même chose toutes les nuits et de se heurter à la violence de son silence.
Mon cerveau dégouline, je vomis tout parce que j'arrive plus à contenir quoi que ce soit. Pourquoi je peux pas être protégée comme ça moi ?

Je laisse ma tête se noyer dans l'eau rose de mon bain. Je veux plus penser, plus attendre.
J'ai envie qu'elle vois à quel point je la méprise, à quel point je vais devenir violente.
J'veux juste qu'elle disparaisse, ça a bien marcher pendant deux jours. J'étais tellement bien. J'avais la tête pleine de meubles et d'envies.
Et maintenant je deviens cette connasse jalouse et colérique, qui hurle des méchanceté à la gueule des gens pour le plaisir de sentir un fossé se creuser entre eux.
Je veux me blottir dans des bras, je veux qu'on me choisisse, qu'on fasse tout pour ne plus jamais me voir dans cet état. J'veux qu'on rêve avec moi, j'veux qu'on se sacrifie un peu, comme j'me suis sacrifiée parfois.

Pardon. Pardon. Pardon.
Pardon.
Pardon...
Je veux pas être comme ça, je veux juste une cuisine ou fumer une cigarette, faire des plans avec ce mec. Parce que je l'aime et que j'ai déjà trop donner pour laisser tomber. Et que j'ai envie de m'obstiner parce que égoïstement je veux qu'il ne voit que moi. Je veux m'éclater dans mes études et devenir, ou redevenir curieuse. Je me suis perdue en chemin. Il faut que je m'apprivoise maintenant.
Il faut que je discute un peu avec moi même.
Il faut qu'on me caresse les cheveux, il faut qu'on me parle dans le noir, il faut qu'on me cours après, il faut que j'écoute mes vinyles en regardant le plastique tourner, il faut que je fume encore mais que j'arrête, il faut que je lise dans ses yeux que c'est bon, j'suis en sécurité, j'ai plus à me reconstruire parce qu'il est là pour me donner les briques, il faut que je voyage, il faut que je revoie mes amies, il faut que je boive trop parce que j'ai besoin de me faire un peu mal.

Il faut que j'oublie cette boîte de médicament qui fait peur et que je continue à être assez solide pour pas avoir besoin d'eux.

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