20 novembre 2014

Point.

Y a des gens pour qui ça marche.
Ok, j'ai ma part de responsabilité, je baisse les bras très rapidement. Mais j'ai l'impression d'être déjà foutu. Je doit être défaitiste. Voilà.
Mes poumons doivent être noir et recroquevillé sur eux même, brassant difficilement l'air à chacune de mes respirations. Je suis désolée de leurs faire... de ME faire subir ça, mais ça me calme. J'aime pas du tout mes dessins, j'ai envie d'évoluer, pour évoluer, faut s'acharner, un minimum. Mais moi ça me rend dingue dés les premières minutes. Quand je ferme les yeux j'ai les images, si prés, juste derrière mes paupières. Et avec le crayon en main j'arrive pas à refaire ce que je vois dans ma tête. je suis tellement frustrée que ça me met hors de moi. Furieuse. Enragée. J'ai besoin que ça vienne vite, ça a l'air si simple. Et pourtant je patauge. Je stagne. je recule même.
J'en viens à crier, pleurer, des crises larmes entrecoupé de hoquets qui bloque complètement l'air dans ma gorge. Je perd d'un coup tout mon calme, j'ai besoin de tout vomir. J'ai besoin de frapper, expulsé tout dans de violents coups de poings sur des surfaces durs. J'ai mal aux mains, je me fait peur, je me déteste. je finis en larme, par terre, complètement tétanisé par ma propre violence.
Dans ces cas là, je guette l'aide extérieur qui n'arrive pas, personne ne se matérialise par magie devant moi pour me relever. Et en même temps, je peux pas faire subir ça à quelqu'un. Je peux pas montrer ça. Je veux pas être dérangeante, je veux pas qu'on est peur de moi. Je veux pas d'enfants, je veux pas de mecs, parce que j'ai trop peur que mes gestes soient pris pour ce qu'ils ne sont pas. je cognerais jamais personne. j'en ai pas le besoin. J'ai besoin de me faire mal à moi et à moi seul. Mes mains, mes pieds, le mur, le fauteuil. Tout ce qui peux emmagasiner ma rage sans faire de mal à autrui.Tout les objets inanimé. Mais bon, une nana en rage, même si c'est les murs qu'elle cogne, c'est inquiétant.
Je sais pas ou je vais, je sais plus trop si je suis capable de faire ce que j'ai envie, voir même si j'en ai envie en fait. Je sais plus. Je voulais tellement dessiner, mais j'ai pas le niveau, je n'aime pas ce que je fais je refuse de retomber dans un système qui me fera encore plus détester mes rares productions.
Y a une putain de nuance entre le travail et le loisir.
Bon ben le dessin était surement un loisir, un truc qui me fera rien gagner, parce que ça gagne même pas mon estime. Alors là, je sais plus quoi faire.

13 novembre 2014

Et parfois, la nuit...

C'est un truc qui viens du fond de mes tripes.
On est toujours deux personnes, celle qu'on montre aux autres et celle qu'on est au fond de soi.
On m'a toujours dit que j'étais forte. j'ai jamais trop su pourquoi.
J'ai vraiment besoin de gerber mes mots ce soir.

Si tu savais.
J'ai un peu perdu le fil de ma pensée.
En tout cas, je sais que j'ai des amis, des gens sur lesquelles je peux compter. Je les aimes. Je retournerais des montagnes pour eux. Et je suis sûr qu'ils feraient de même. Et pourtant, y a ma souffrance qui reste au fond de ma gorge. J'arrive pas à hurler.
Je suis quelqu'un qui essaye en vain d'être hédoniste. En vain parce que même si je vie l'instant présent tel qu'il est, je suis polluée par tout le reste de mon existence.
Je ne sais pas hurler sur mon père. Je ne sais pas trop ouvrir ma gueule. malgré le fait qu'on me juge "meneuse''. (ça non plus, j'ai jamais trop su...)

Mon psy m'a dit un jour '' à vous entendre parler, vous semblez avoir cent ans, mademoiselle". Et aussi étonnant que cela puisse paraître, ça m'a fait un bien fou. Quelqu'un mettait enfin des mots sur toute mon existence. Le décalage perpétuel.
La corde de mon père, celui même qui n'a jamais tenu la route, celui qui me faisait peur, celui qui me semble comme un casi étranger aujourd'hui.
Ce père qui as si bien rempli son travail en essayant de se pendre devant moi.
Je m'en suis tellement bien sortie.
Au lieu d'être misanthrope j'aurais pu être traumatisé, j'aurais pu avoir de gros problèmes psychiques... peut-être que je le suis sans le savoir.
je suis le pilier, celle du milieu, celle qui a morflé, celle du milieu, la spéciale qui gère un peu tout, celle qui fait tout pour trouver sa place et qu'on sois fière d'elle, à tout prix. Je me cachais dans un placard pour jouer à la DS... pour pas que ma mère sois déçu...
J'ai tellement d'exemple.
Chacun a sa sensibilité et sa force, on se prend pas tous les choses de la même manière dans la gueule. Mais je pense qu'il est bon de s'en prendre un peu dans la tronche, parce que quand on arrive à se relever, on est bien plus fort et bien plus apte à vivre.
Je suis pas hédoniste. J'arrive pas.
Je suis comme tout le monde, malgré ma fierté mal placer, même si je sais que c'est pas la bonne solution, j'aimerais avoir quelqu'un sur qui me reposer.
On est pas tout blanc ou tout noir, on finis toujours par faire du mal à un tiers.
On est là pour un temps limité, ça arrive parfois de se faire passer avant les autres, et c'est important, parfois.
Mais même si je sais que c'est pas bon, j'attends un peu.
Je finis très vite par me lasser et continuer mon chemin.
Mais parfois, j'aimerais être border dans les bras de quelqu'un dont je serais complètement dépendante. C'est bon, de se donner entièrement, d'être avec quelqu'un qui sert de pilier dans l'existence.

Si tu savais.
Comme je regrette.
Comme c'est dur la fratrie.
Comme j'essaye de regretter le moins possible, même quand je suis mauvaise et toxique.
Parce que la place du milieu...
l'exemple, la mise à part, la bizarre, la superflue...
Ma sœur condescendante et moralisatrice. mon frère, victime...
Parfois je suis désolé de mon comportement, je reproduit des schémas mauvais qui m'ont fait du mal et que j'aurais voulu à personne.
Personne n'est tout blanc ou tout noir...
Parfois c'est dur, je sais pas trop comment je vais faire pour vivre quand ma mère sera plus là. Le temps m'effraie tellement. ça me réveille la nuit. je sais pas comment survivre. parfois, je préférerais mourir avant, pour pas avoir à connaître cette douleur que j'imagine la nuit...
C'est si dur, tout, le temps, ce système, les groupes...
Je sais pas trop comment je vais m'en sortir et combien de temps. Il faut que j'arrive à m'adapter à mon environnement. Mais j'ai pas assez de temps. J'ai trop de choses à faire, et j'ai pas l'impression de respirer.
J'attends quelqu'un depuis des années. Je suis fière et orgueilleuse et pourtant je me laisse traîner dans la boue... mais que par lui...
J'aime la mélancolie.
Il me manque.
J'ai pas trop envie de vivre.
parce que la mort, c'est une fin ça me fait pas peur, ce qui me fait peur c'est ce qu'il y a au milieu.
j'ai peur de vivre.Tellement peur, ça en deviens phobique. Les gens tout ça....
J’espère vraiment être capable de vivre avec les autres.
j'en ai trop besoin.

On devrait s'aimer plus.

3 novembre 2014

2 novembre 2014

Et parfois, j'écoute Moustaki et j'y pense...

Je ne suis pas guérie. Pas du tout.
haaaa elle est belle la nana déconne et bien dans ses doc's, bien sûr.
Pourquoi les autres y arrivent ?
Oui, je chouine, encore, toujours. Je crois que je sais faire que ça, du mélodrame.
Je pensais vraiment que ça allait mieux, j'le jure. Je sais pas.

Je suis dans une période bizarre.
Je tente de m'apprivoiser.

Je pensais réellement me connaître à force, 19 ans dans la même peau. Le même visage réfléchis dans les miroirs, les mêmes hontes, les mêmes gaffes.
Et en fait pas du tout.
Je me comprends mieux quand je disait que nous étions tous en perpétuelle évolution.
Comme la terre qui gravite, ça serait catastrophique qu'elle arrête de tourner (et peu probable), c'est bien, nous mûrissons.
Je suis un fruit à moitié pourri, mais encore vert sur certaines parcelles de peau.
Je suis pas entière.
De toute façon, la personne que l'on met sur un piédestal a toujours raison. Et tant que je permet la location de ce piédestal, je m'en sortirais jamais. C'est plus vraiment comme avant, mais y a toujours cette petite faille indélébile. Merde, c'est dur de voir les choses qu'on pensaient linéaires se mettre à se mouvoir. En même temps j'ai pas vraiment envie. Mais à côté, c'est tellement une souffrance.
Un truc qui me broient les tripes constamment, même quand j'y fait pas gaffe.
Serais-je un jour aussi épanouie ? Aussi rayonnante ?
Je bégaie, je perd mes mots, j'ai une motivation proche du 0, j'ai pas de plan, pas de chemin.
Je suis encore une adolescente en pleine dépression, et ça me déprime encore plus.

J'ai tellement peur.

Comment je vais faire moi, pour survivre parmi cette foule ?
Je vais me noyer, je rigole pas.
Un boulot, un avenir, un rythme, un cercle sociale, une identité.
Qui suis-je ?
J'ai l'impression d'être une actrice passive de ma propre vie. Mon existence ne me touche pas. C'est affolant de pas s'affoler. Merde, bouge toi, remue toi, donne toi ces putains de moyens dont tout le monde te parle. Je suis sûr que tu peux être mignonne et attractive, arrêter de te faire honte dés que tu côtoie autrui, choisir une bonne fois pour toute un chemin et renoncer aux autres.
Une bonne fois pour toute.
Je suis tellement effrayé.
Tellement.
Terrifier.
C'est cette notion du temps et de l'existence que j'ai, elle m'horrifie. Avancer sans savoir, à tâtons. Imaginer des scénarios. Chercher à ressentir quelque chose. Où aller ? Comment ?
Et dans 20 ans ? Je serais quoi ? Je serais où ? Je serais qui ?
J'ai pas le temps de me construire, mais je peux pas avancer sans me construire.
J'ai peur de sortir. Misère.
Et l'hiver arrive. Avec cette odeur, mélange de froid et d'humidité.
Maintenant, même l'odeur de l'hiver me fait penser à ça.




Je m'enfonce je m'enfonce.
Encore un automne qui se termine...
Je suis peut être de ces personnes qui seront comme ça toute leur vie...