18 janvier 2017

C'est loin tout ça.

Dans les moments où je me perds, j'aime bien me replonger dans mes moi d'avant. Et je refait le chemin petit à petit jusqu'à me retrouver, redevenir la moi de maintenant.
Je regarde les séries qui m'ont plu. Je cherche à me retrouver dans les personnages que je suivais, saison après saison. Je ressors les vieux bijoux, les bracelets avec des perles de toutes les couleurs. Je remet mes vieilles converses. Et quand je sors, j'imagine que c'est pour aller à une soirée, avec toute la bande de pote. Encore tout ces trucs à découvrir, à expérimenter, à murir.
Je deviens fébrile, mes lacets de mes chaussures sont devenus gris à force de trainer sur le bitume.
J'arrive dans cette boucle temporelle et je débarque dans un petit appartement.
Il est encore tôt (18 h) mais comme c'est l'été, dehors c'est entre chien et loup. Comme personne n'as encore allumé les lumières, il fait sombre, la petite table basse croule déjà sous un immense bordel. Deux bouteilles trônent fièrement au milieu de ce chaos. ça sent très fort le tabac, il y a des volutes partout, l'ordinateur fait tourner de la musique. Rhianna puis bb brunes. Le groupe fait du bruit, ça parle, ça rigole fort, ça cherche son briquet.
Je m'installe sur le canapé à même le sol, entre No et Lo. Lé sort de la cuisine, une clope à la bouche et les ongles rouges et long. Elle lance une blague avec sa voix forte. Tout le monde rigole.
On allume les lumières.
On bois pas de la bière mais de la smirnoff, parce qu'on arrive pas encore à apprécier le goût. En même temps, on n'achetait que de la Heineken. Ma et Ca se chamaillent un peu, Ca me prend à parti, je défend Ma. On ne peux rien contre la solidarité féminine.
Mes cheveux sont tout raides, ils me tombent sur les yeux je me frotte trop prés de l'oeil pour enlever une mèche et je fais baver mon khol.
On finit par faire une énorme plâtrée de pâte, et je finis, comme d'habitude, par piquer du lait dans le frigo.
Il est tôt, ça sent la clope mentholé. Les paquets sont sur la table, en petit tas écroulé, à côté d'un cendrier qui débordes. La soirée commence à être moins bruyante, Mé et Ca discutes prés de la fenêtre, Mé est jolie.
Moi je suis là, à admirer les gens.
Je ne sais pas pourquoi j'ai cette nostalgie. J'ai des tas de bouts de nostalgie. C'est surtout ce que j'ai crée avec ces gens qui me rend mélancolique. Réussir à crée avec quelqu'un une atmosphère, une bulle de sécurité, d'intimité. S'avouer que sa présence compte, qu'aucune présence ne sera pareille. Se réunir, crée des souvenirs, du lien. S'emmerder oui, mais s'emmerder à plusieurs. Partir en couille mais être là au bout du compte. Se relever à plusieurs.
C'est vrai que le groupe c'est quelque chose de dangereux. ça rend plus vulnérable que tout. Et c'est vrai que voir toujours les mêmes personnes, c'est lassant, fatiguant, parfois énervant et pleins d'autres synonymes désagréable ou triste.
Mais bon... Le groupe c'est aussi être ensembles, construire sa vie ensembles. Cette cohésion de groupe, surtout dans un groupe de gens qui s'aiment, se respectent et sont égaux, cette cohésion n'est pas trouvable ailleurs. On peux trouver un amoureux dans un ami, un ami dans un amoureux, un père ou une mère de substitution. Mais pas un groupe de substitution.
J'ai aimé grandir en groupe.

6 janvier 2017

Just the two of us

Tu sais, ça me fait chier de pas pouvoir te parler en face.
J'ai envie de te parler mais c'est à travers ce putain d'écran et ça bloque les sentiments.
ça bloque tout, je peux pas voir ton visage, tu peux pas voir le mien et on peux lire l'un dans l'autre et ça me gêne.
Mais j'ai envie de te cracher les choses, mais avec ce miroir noir entre nous, tout reste dans mon bide.
Tu peux trop fuir, esquiver les questions, décider de ne rien voir.
Je veux te mettre devant ce mur, celui-même qui me bloque et m'empêche d'avancer comme je le voudrais depuis des mois. Des mois qui durent des années, complètement enfermé dans ma tête. Je traine les pieds sur des briques qui ne me sont pas familières. Elles m'ont accueilli, elles se sont rendues sympathiques à mes yeux quand elles m'ont permises de me perdre. Ne plus rien savoir était un luxe. L'inconnu devenait une page blanche. ça occupais tout mon esprit d'écrire sur cette page vierge. Mais maintenant que les rues ne me sont plus inconnues, maintenant que j'ai écrit et raturer tout le livre, maintenant tu es toujours là.
Et ce mur.
Et toutes ces choses que je ne voulais pas cracher.
Et je me retrouve avec moi-même.
Dans une petite chambre carrée.
Dans ma propre histoire.
Je regarde mon corps, je le sens. Je ne le reconnais plus trop, mes gestes sont plus féminins, mon corps semble plus long, plus souple.
Et je me retrouve étonnée quand je me croise dans un miroir. Je m'admire dans la vitre du métro, je m'aperçois. Je me sourie. Et dans ma tête, y a une petite voix qui me dit "oui, c'est bien toi"
J'ai découvert la confiance en soi.
Je ne suis plus en colère contre mon corps.
Alors pourquoi je ne me sens toujours pas mieux ?
400 kilomètres. J'ai déjà été plus loin. 400 kilomètres c'est quoi. 4 h en train ?
400 km de chez moi, 400 km de ma base
400 km que j'ai fuie aussi fort et vite que je pouvais il y a 4 mois. Je devais respirer, oublier, me réinventer complètement.
ça passait par une multitude de petites étapes, de petites envies ;
Découvrir ses limites, perdre du poids, oser montrer son ventre et bouger son corps, ne plus se sentir ridicule, se percer le nez, couper ses cheveux, sortir seule, apprécier ça, colorer ses cheveux, se photographier, photographier tout le monde, chanter tout le temps, aimer ça, tester, se perdre, bouger, se déraciner.
Le but étant de n'écouter que soi-même, que son envie égoïste. La petite voix qu'on met d'habitude de côté à cause des obligations, des limites géographiques ou monétaire.
J'ai appris à ne plus avoir peur de sortir, de tout lâcher pour me laisser voguer.
Mais c'est toujours en cours et je suis pas plus avancée qu'avant en fait.
Et tu reviens, c'est comme me forcer à revoir un film que j'essayais d'oublier après la séance. Les images reviennent et ça me manques toujours autant. Refouler mais pas oublier. J'étais pas encore bien préparer, c'était pas le moment pour moi.
Je veux des réponses, je les veux mais je les redoutes. Et je peux pas poser mes questions, je dois les garder parce que je suis à 400 km de la seule personne à je veux les poser.
J'en ai marre de te parler à travers des cahiers. Les mots je voudrais pouvoir te les jeter plutôt que de les enfermer. Finalement, je ne me parle qu'à moi-même à chaque fois.
Tu me manques.

10 juillet 2016

Rester perchée

ça me prend parfois, ce besoin d'écrire.
C'est bien plus rapide sur un clavier, j'ai essayé de tenir des tas de journaux mais j'écris trop lentement comparé à ce que je veux vomir.
Personne ne m'a jamais répondu et je n'ai pas la réponse, je ne sais pas si le problème, c'est moi ou les autres.

Écrire, c'est une façon de parler sans être interrompue

ça résonne dans ma tête.
Je vais te parler à TOI personnellement.
J'ai l'impression de toujours demander trop, et qu'on ne me donne jamais suffisamment. C'est fatiguant tu sais ? J'ai du mal à vivre seule, je place beaucoup d'espoir dans les gens. Surtout quand je me laisse complètement vulnérable. J'aimerais être comprise pas par n'importe qui, par TOI, Je voudrait que tu regarde tout ce qui se trouve autour avec mes yeux, pour que tu capte toutes les subtilités de ma vue.
Je chercher à être importante et brillante.
C'est vraiment beaucoup demander je sais, il faudrait que je continue la thérapie. Mais être réconforté et accompagné. Ne plus être seule. ensembles contre les autres. C'est ça que je voudrait.

20 mars 2016

Terre

En fait je crois que j'ai besoin de gerber bien plus que ce que je croyais.
Je me suis souvent retrouvée dans des situations que je ne comprenais tout simplement pas. Avec le sentiment du "mais comment je me suis retrouvée là moi ?".
Et ça me fait ça, beaucoup.
D'abord avec ce gars. Ce gars qui faisait les musiques les plus parfaites au monde. Il était simplement comme une partie de moi qu'on m'aurait enlever un jour et que j'aurais simplement retrouvée. Comme le mythe grec des âmes soeurs. Les humains étaient en fait deux entités en une. Et par peur ou par colère je doute un peu de ma mémoire sur ce coup, les dieux les auraient divisés. Et les humains errent sur terre à la recherche de leurs autre moitiés. Il était exactement tout ce que j'avais jamais attendue. J'avais même pas besoin de parler. J'étais bien juste en restant à côté de lui. On s'est croisé. Et ça m'a fait beaucoup beaucoup de mal. J'ai eu vraiment l'impression que mon corps et ma tête allaient explosé tellement j'avais mal. Et c'est passé mais j'ai toujours ce petit pincement sec quand j'y repense trop fort. C'est compliqué d'expliquer ce qui se passe dans mon corps dans ses moments. Chacun de mes organes meurs je crois. J'ai l'impression qu'il me manque une petite nuance de moi même depuis. C'est pas grave. Il faut continuer.
Mais son souvenir est le même que les méduses. Il est lent, lourd, musical, coloré, un peu sucré mais froid. Comme de l'eau glacée qui me coulerais le long du dos.

J'attends quelqu'un comme ça.
Quelqu'un qui sonne comme un violon. Comme une scène en accélérée. Comme une musique triste mais qui fait du bien au fond. Comme une beauté qui est trop forte et qui nous coupe toute respiration. Comme une conversation dans le noir. Comme une lumière qui change de couleur. Comme une montagne à n'importe qu'elle heure du jour ou de la nuit. Comme des poissons dans un aquarium. Quelqu'un de douloureusement bon. Le subtil mélange entre la mélancolie et la renaissance. Entre la crise de larme et le rire. Courir courir courir. Rire. Sauter. Crier. Gueuler. Parler, calfeutrer. Se cacher. Embrasser. Rejeter. Glousser. S'élever. Pleurer tout le temps. De joie, de peine, d'émotion. Pleurer parce qu'on est ému. Parce que tout autour est trop beau pour nous.

La merveille. La douleur. L'évolution. Le chagrin. La mélancolie. Les respirations.
Ecouter quelqu'un dormir.
Apprendre la respiration. Le souffle. C'est magique.
Je veux rencontrer quelqu'un qui comprends ça. Cette magie du souffle. De la présence.
Je veux pouvoir l'expliquer sans paraître idiote. Ou trop rêveuse.
Je veux que quelqu'un comprenne ce que je ressens en regardant des méduses, une montagne, la mer.
Je veux apprendre le souffle. Apprendre l'autre.

J'observe les gens. J'apprends leurs tics, leurs rire. La sonorité que fait le son en passant par la gorge. J'apprends leurs chair de poule quand ils ont froid, leurs transpiration quand il fait chaud.
J'apprends leurs voix dans les bars. J'apprends les yeux, le nez, le corps dans son entité.
Je suis seule pour le moment à les apprendre. Mais peut être que y aura quelqu'un plus tard. Ou peut être pas. En attendant je me garde une place pour moi même dans ma tête. Et je me chuchote à l'oreille tout ce que j'ai appris : "le monde est beau. Les gens sont beaux. Regarde comme le vivant est magique. Cours trop vite et sent ton coeur qui tambourine, qui envoie ton sang partout. Sent tes jambes fatiguées, sent comme c'est fragile. Regarde comme c'est beau, quelqu'un de vivant. Regarde comme c'est précieux, ce moment-là, précisément. Il n'y en aura jamais plus des comme ça. Les gens sont une catastrophe magnifique. Regarde-les. Regarde les arbres, regarde la lumière dans les feuilles. Regarde le mouvement de l'eau, écoute le silence nocturne. Mais comprends le bruit tonitruant de la nuit. Comprend les paradoxes de chacun. Apprends-toi."

Je m'écoute, attentive. Je ferme les yeux pour mieux m'entendre. Je pleure souvent. J'ai envie de tout voir. Tout ressentir. Je veux courir jusqu'à cette montagne que j'attends, que j'inspire. Je veux être ému, je veux que mon souffle se coupe comme un grand coup dans le ventre. Je veux être dépassé par tout.
Je veux montrer aux autres comme c'est beau, comme c'est bon parfois de se laisser submerger. De se noyer dans tout ça. Je veux continuer à chercher. Je veux trouver encore plus de beauté partout, je veux encore plus comprendre l'incompréhensible.
Je veux me perdre.
Mais surtout ne jamais me retrouver.

Kawa

Je suis assise sur cette chaise inconfortable au possible.
Dans cette cuisine qui est un peu la mienne depuis un mois. J'arrive toujours pas à expliquer aux autres. J'pense que je comprends pas moi même et que au fond, je m'en fiche de comprendre.
Je suis un bateau qui as pris le large. Je vogue au grée de chaque vague, sans boussole. Et on verra bien si je trouve un phare. Pas un phare d'ailleurs, un port plutôt. Un endroit où je pourrais reposer mon petit corps dodu. Où je pourrais prendre toute la place avec mes doutes mes colères et mes rires.
Quand je lis mes textes à voix haute dans cette cuisine, ça donne une sonorité très particulière aux mots. Quand je regarde par la fenêtre, c'est une nouvelle vue que je vois. La nuit, j'entends les trains entrer en gare et j'ai chaud. Bien trop chaud.
Le matin quand le réveil sonne j'ai du mal à me lever. Du mal à passer la porte. J'me demande combien de fois je vais encore passer cette fichue porte. J'me demande si il reste quoi que ce soit que je n'ai pas envahi ici.
Je suis de mauvaise humeur tout les matins, j'aimerais dormir mais ça se passe jamais comme ça. Même si ça m'agace au possible, ça finit par me faire rire. Je sais pas comment il fait, il me fait rire quand la colère monte. Il fait retomber toute la hargne qui se crée dans mon bide. Enfin je suis pas en colère le matin, juste extrêmement bougon. Il fait du bruit, il s'obstine à me raconter des trucs dont je me fou. Mais bon, je me réveille quand même. Je finis par m'assoir et j'accepte son café.
Je bois ce café trop fort tout les matins, et j'apprécie. Le café est vraiment dégueulasse en soi. Mais il représente tout ce qui se passe en ce moment, il me raccroche à la réalité. Le goût est trop fort, la tasse est trop chaude et ça brûle mes mains. Mais j'aime vivre ça tout les matins. J'aime attraper la tasse remplie qu'on me tend. Et peut être que bientôt, je serais loin de tout ça et ça me paraîtra comme un souvenir flou. Comme si j'avais tout fantasmé.
Il m'a dit que j'étais pas pareille qu'au début, que j'avais évoluer vite et que j'ai aucun vice.
Je crois que j'ai éveillé sa curiosité.
Je crois que je me plais de plus en plus.
Il m'arrive de déprimer bien sûr. Mais ça dure moins longtemps et j'en retire encore plus de force. Je suis comme ça moi, quand on me montre le chemin j'arrive à me débrouiller.
Si j'en parle aussi calmement c'est tout simplement que je ne pense jamais.
Je ne me demande jamais ce qu'on est.
Je ne me demande jamais où je serais l'année prochaine.
Je ne me demande même pas comment sera demain.
Je prend juste le moment tel qu'il est quand il vient. J'ai lâché le volant et je continue d'accélérer.
Peut être que je serais triste à en chialer. Peut être qu'il aura plus mal que moi. Peut être que je serais déçu. Peut être que ça passera juste calmement, comme ça s'est installé.
Quand je suis ivre, je vois tout ses défauts qui dégoulinent de partout. Et ça me rassure. Parce que ça le rend accessible. Je suis plus en dessous, je me suis hissée à son niveau et j'ai arrêter de le voir comme je voulais l'imaginer. Et c'est vraiment pas le genre de gars que j'attendais. Mais c'est peut être mieux. Il faut arrêter de fantasmer les autres, de les imaginer comme on voudrait qu'ils soient, pour notre bien être. Ils nous apportent tellement plus en étant ce qu'ils sont : maladroit, blessant, lâches parfois sensibles ou snob.
Pour le moment je ne veux pas rentrer chez moi, ici je ne pense pas pareille, je peux évoluer sans le regard des autres. Ici j'ai une place pour pleurer, pour me mettre en colère, pour rire ou dormir.
Le temps, il s'écoule différemment.
C'est le café. Le café dégueulasse. Le café du matin.

4 mars 2016

Son stétoscopique.

Mes poumons font un boucan d'enfer à chaque fois que j'inspire.
Après, ça m'empêche pas de cloper. Je sais plus trop ce que je fais, j'ai l'impression de ne pas me reconnaître, mais d'être quand même en sécurité. Comme si inconsciemment, j'arrivais à pas trop partir en couille.
D'ailleurs je pars pas en couille.
Cloper, boire, ne pas dormir. C'est pas ça partir en couille.
Je me laisse vivre, mais pas survivre hein, y a une nuance.
Je sais même plus si je suis stressée par les examens, par l'inconnu, par toutes ces frayeurs qui m'ont empêcher de dormir tant de fois. J'aimerais que quelqu'un me dise clairement qui je suis, de l'extérieur.
Je m'étonne un peu moi même sur certains trucs, j'arrive à gérer des situations improbables.
Je clope encore, encore, comme si j'essayais de me saboter.
Je pense à tout ces gars que j'ai aimé, tout ceux qui m'ont aimés.
Ceux à qui j'ai brisé le coeur, et ceux qui m'ont laissé morte de chagrin.
Je pense à tout ces gars que j'ai loupés, ceux qui sont passer si prés de moi sans s'arrêter.
Les gars, les mecs, les hommes, les garçons, les frères, les copains, les amis, les dudes, les amoureux, les plans cul, les connards, les romantiques, les beaux, les moches, les gentils, les trop gentils, les méchants, les collectionneurs, les timides, les pervers narcissiques, les salauds, les poilus, les imberbes, les absents, les disparus, les grands, les tout petits, les petites bites, les égocentriques, les dragueurs, les relous, les violeurs, les harceleurs, les doux, les espérés, les rejetés, les vrais, les faux, les de passage, les pour la vie.
Chaque fois que t'en rencontre un, t'as peur d'être déçu, peur qu'il sois dangereux. T'as peur que ça se fasse pas. Parfois t'as même peur que ça se fasse parce que t'es encore craintive depuis ton ex. Quand t'en rencontre un, tu veux savoir tout ce qu'il a vécu, même les autres filles. A force tu veux même plus qu'il y pense, aux autres.
Ce soir, je rend hommage à toutes ces nanas et tout ces mecs qui se tournent autour, ceux qui se respectent, ceux qui se détestent, ceux qui se disputent et ceux qui font l'amour. Je pense à tout ces gars et ces filles qui sont en train de se rencontrer, en train de tomber amoureux.
Et tout ceux qui se réveillent d'un coup et qui vont bientôt partir.
Moi je sais pas où je suis parmi tout ces gens. Je suis un peu paumée.
Je pense à toutes ces femmes qui se marient, celles qui divorcent, celles qui pleurent en ce moment même en suppliant un homme de pas partir.
Je pense à ma prochaine histoire. Je pense pas au gars, mais à l'histoire.
Je veux pas reproduire encore une fois le schéma dégueulasse de la nana qui accepte et qui s'en mord les doigts après. Quel gars, pour quelle histoire ?
Je sais pas combien de temps ça va durer, je sais pas si je serais épanouie et heureuse, je sais pas si je discuterais des heures avec lui, je sais pas si il voudras bien faire des cabanes de couettes. Je sais pas encore si je vais jouer un rôle, je sais pas si je vais pleurer dans ma douche, je sais pas si mes copines le trouverons beau.
J'aimerais bien.
Je pense maintenant à toutes ces filles que je connais, celles que j'aime et celles qui me sont indifférentes.
Je pense à toute ces souffrances que je connais, qu'elles vivent, mais que je ne peux quand même pas comprendre. Je sais la peur, la solitude, la fatigue, le tourment perpétuelle de son esprit, la nuit.
Je ne dors pas seule la nuit, mais je ne suis pas accompagné. C'est dur d'expliquer ça aux autres. Et le plus dur, c'est de m'expliquer à moi même que ce gars, je l'aime et je l'aime pas. Il compte pour moi mais il peux partir. Je suis bien avec lui mais il m'agace tout le temps. Je veux savoir ce qu'il pense mais je veux quand même prendre le temps. Je suis curieuse de voir si il sera différent, tout en sachant que non. Mais dans le doute... Je veux être la seule qu'il voit mais je veux qu'on regarde chacun ailleurs. Je veux pas être un couple "libre" mais je veux pas m'emprisonner non plus. Je veux changer, mais je veux qu'on m'aime pour ce que je suis. Je le veux lui mais je veux les autres.
Je suis amoureuse de lui, mais je ne le suis pas.
Je pourrais. Mais plus maintenant.
Je clope beaucoup trop.

6 février 2016

Mes rats aiment être dans ma housse de couette

Je crois que je suis tombée amoureuse de ce gars.
C'est pas grave tu sais, on s'en remet. C'est pas une maladie incurable.
J'ai envie de te parler ce soir, ça me manque un peu ce petit rituel de la conversation.
C'est triste d'avoir peur à ce point. Quand on s'est regardé, j'ai compris. Bon peut être que je suis carrément dans le faux et que je fais de la psychologie à deux balles. Mais j'ai compris et ça m'a calmé. Tu es tellement comme moi, à te crée une carapace impénétrable pour essayer de te protéger de tout le reste. Je sais pas ce qui te fait peur chez moi. Pourtant, j'ai vraiment envie de rire quand j'imagine que c'est moi qui te fait peur. Moi. Je pensais pas faire peur à quelqu'un juste parce que je suis moi. C'est dur à expliquer, mais tu sais très bien que j'ai du mal à m'exprimer.
Je trouve pas le bon Flow pour parler de ce que je ressens. Tes musiques m'aideraient surement. Elles me donnent le même sentiment que les méduses. J'ai envie de pleurer alors que j'imagine juste les notes. Tu peux pas savoir comme tes compositions me traversent le coeur comme un pieu. Comme elles me font décoller. Comme elles m'arrachent de la terre et de mon propre corps.
Parfois, je me demande si je devrais pas juste écrire des pavés, perdu quelque part.
Je regarde les rongeurs gambader sur mon lit et ça me calme.
Comme je suis calme depuis quelques jours.
Parce que j'ai compris.
Je suis très satisfaite d'un côté d'être celle qui contrôle. Pour une fois c'est moi qui suis en paix quand c'est l'autre qui fui.
ça aurait pû être tellement bien, nous deux.
ça aurait été la meilleur chose que la terre est vue.
Parce que chaque note que tu sors me parle, me murmure, me câline. Le son est apaisant, il me dorlote. Et en même temps, il me renvoi à ce "nous" que nous aurions pu être. Cet ensemble de corps que je rêvais de crée avec toi. Par pudeur, par peur, par sobriété, par confort.
Je ne regrette pas de m'être livrée autant à toi, parce que tu le mérite. Je regrette juste de pas m'être assez donner pour que tu tente le grand saut. Je te regrette, c'est vrai. Peu de gens m'ont autant ému que toi. J'avais envie de me rendre sensible, vulnérable, de te réconforter, d'apaiser chacune de tes cicatrices brulantes.
En regardant mes amies ce soir, je me suis sentie complètement décalé de leurs existence.
Parce que tu me manques, même si c'est ridicule, même si c'est égoïste.
J'ai envie de tout te dire, tout, comme ça sors, sans rien changer. J'ai envie de me partager avec toi. Et j'ai envie que tu te partage avec moi. J'ai envie d'évoluer et que tu ne sois pas loin. J'ai encore envie de pleurer de bien être. J'ai encore envie de sentir que je m'approche de la perfection sociale, amoureuse.
Je sais pas si je fait peur. Je comprends pas trop et en même temps je sais tout.
On ne peux rien me cacher.
Ce soir, je suis sereine tout en étant bouillonnante.
Il n'y a pas assez de mot, de vocabulaire pour tout expliquer, pour raconter tout ce que je voudrais dire.
J'adore ta musique. Elle me rappelle des tranches de moi. C'est un peu flou je sais. Mais chaque sonorité est une partie de moi même et je sais pas si quelqu'un arrive autant à se reconnaître dans ce que tu compose. Ta musique est émouvante, et elle me donne tout pleins de sentiments à la fois, et parfois c'est même trop d'un coup.
Je crois que je commençais un peu à tomber, la tête en première.
Je me suis rattrapé juste à temps, et maintenant que je suis bien à plat sur mes deux pieds je me dis que la chute aurait été vraiment douloureuse. Et je contemple le sol, heureuse et dépité d'être toujours debout. Parce que rien ne vaux une bonne chute. Surtout une bonne chute en musique. Avec en fond, une forêt surplomber d'une montagne. Une énorme bouffée d'oxygène à pleins poumon.
oui, décidément.
J'aurais adorer tomber pour toi.

17 décembre 2015

Je suis pleine du silence assourdissant d'aimer.

L'évolution, c'est un truc de dingue.
J'aurais tellement de choses à raconter à mon moi d'avant, celle de 15 ans et celle d'hier. Toutes mes moi ont besoin du moi que je suis en train de devenir.
Je suis fascinée par la capacité de reconstruction des humains. Fascinée par l'attachement, la dévotion, la force que peux développer une personne pour survivre à elle-même.

C'est la première fois de ma vie que je quitte quelqu'un pour mon bien, c'est la première fois que j'ai besoin de respirer seule. C'est quand je me suis retrouvée en face de moi même que je me suis rendue compte que je m'étais perdue en route.
Salut toi, t'était où pendant tout ce temps ?
Je suis partie droite, la tête haute, ma fierté bien en place et mes docs ont tout défoncés. J'ai pas eu beaucoup de pitié. Il en a pas eu pour moi durant tout ce temps.
Alors je me suis accordé le droit d'avoir raison, pour une fois.

Hier, je suis sortie avec ce garçon.
Et plus il parlait, plus je me rendait compte du chemin que j'avais parcouru. Je pense que c'est la première fois que je rencontre un mec aussi similaire à ma personne.
J'avais juste besoin de découvrir quelqu'un, tâter un terrain nouveau, montrer qui je suis et découvrir qui est l'autre.

Avant je parlais de "lui". Et "lui" ben j'en est jamais vraiment parler. Parce qu'ici c'est mon temple et je parle pour moi même. Et écrire son prénom était sûrement trop compliqué, ou j'avais peur qu'il tombe dessus je sais pas trop.
"Lui" c'est "Vincent".
Et "Vincent" m'a apporté beaucoup dans ce que je suis maintenant. Il est la meilleure souffrance de ma vie, pour le moment peut être. Mais c'est la personne qui m'a fait le plus morfler, le plus évoluer, le plus grandir. Et maintenant, je peux attendre tout ces gens qui vont m'apporter autant. Parce que maintenant, je vais plus me laisser avoir aussi facilement.
Maintenant, je veux respirer tout le temps, seule ou accompagné.
L'autre est plus, un plus non négligeable, mais un plus tout de même.
Et avant tout, c'est moi et moi même qui doit me faire du bien et me protéger.
Je veux plus jamais entendre des conneries comme j'en ai entendu. Je veux même plus en parler, parce que j'ai passé un an à me fatiguer en sachant au fond que je ne récolterais rien. Juste l'arrêt immédiat de mes propres sentiments. Et je suis contente de m'être réveillé un matin en me disant "non, ce n'est pas ce qu'il me faut".

Je reparlerais un autre jour de cette nana qui se tient un blog pour elle même et qui trouve ça quand même un peu vieillot.
Mais se soir, je la dérange pas parce qu'elle repose au fond de sa couette et elle est rassurée par la chaleur qui se dégage de son propre corps.
Douceur.

12 mars 2015

J'ai tué mon père.

J'aime pas en parler, c'est un peu la plus grande déception de ma vie. Je suis passée par toutes les palettes de sentiments possible, l'amour, l'admiration, la colère, la peur, la haine, le rejet, le mépris...

Je sais même plus quoi faire de cet homme, on m'a un jour très sincèrement dit qu'il serait toujours dans ma vie et que malheureusement je pouvais rien y faire.

Oui, ok, c'est mon père, je serait pas là sans lui. Mais j'aimerais quand même souligner le fait que c'est seulement biologique. Déjà, on as rien à se dire ou à partager, on as jamais rien fait ensembles. Pas de vacances, pas de week-end, pas de délire ou de confidence. Cet homme ne sait strictement rien de moi. Et il est bien trop tard pour rattraper ça.
J'en ai plus envie, je veux rien lui raconter, je veux lui cacher complètement ma vie. L'idée qu'il fasse partie de mon existence m'est insupportable. Je hais tout. Sa manière de croire qu'il fait partie de ma vie, sa manière de me sermonner. N'importe quel adulte de mon entourage sait très bien que c'est pas du tout la bonne manière de faire avec moi. Ils savent très bien qu'il faut pas me prendre pour une poire. Je suis quelqu'un de confiance, ok parfois je déconne mais parce que je fais encore des erreurs pour apprendre.

Concrètement, me dire "tu te shoot pendant ton temps libre" est le meilleur moyen de me donner envie de frapper. Inutile de parler avec quelqu'un comme ça. Les gens qui s'intéressent un minimum à moi savent très bien que je tomberais jamais là dedans, encore moins pour un usage récréatif, que je suis assez mature pour savoir quoi faire de mon temps libre. Et la confiance aussi connard. C'est comme quand tu m'avait dit "je sais que tu te bourre la gueule avec tes potes en soirée"...
Hé ben non... Tu sais, père, j'ai pris deux cuites dans ma vie et depuis j'ai un rapport avec l'alcool beaucoup plus sain que toi. J'ai perdu des ami(e)s parce que je refusait de me défoncer la gueule tout le temps. Tu sais, père, j'ai un rapport à la vie qui inclut que je fait un peu gaffe aux autres, moi.

J'aurais méritée un vrai père. Ceux qui sont derrière leur enfant coûte que coûte, ceux qui savent qu'on veux explorer, ceux qui savent qu'on a besoin de temps, ceux qui savent qu'on coûte de l'argent.
Toi tu compte hein ? Chaque euro investie doit donner des résultats, comme une entreprise. Tu n'aurais jamais payé un psy. Tu n'aurais jamais permis que je rate des cours après une rupture. Tu t'en foutait cela dit, tu ne m'a jamais fait faire mes devoirs, tu ne m'a jamais emmené en vacance, tu ne m'a jamais fait faire les soldes...

Les discours culpabilisant, les morales que tu ne t'applique même pas sur toi-même...
Quel intérêt de me dire que mes grands-parents vont crever ? Quel intérêt de me demander ce que je fais si voir des gens c'est "rien faire" ? C'est vrai, quel intérêt de se chercher ? De respirer un peu quand on as encore le corps en bon état ? Quel intérêt de vivre si c'est pas, comme toi, pour courir après des sous ? Quel intérêt de critiquer ma mère, celle qui est toujours derrière moi pour me pousser à faire choses qui m'épanouissent ? Celle qui faisait faire les devoirs que je n'avais pas fait chez toi, celle qui me prenait dans ses bras quand j'étais triste ? Qu'est ce que ça peut te foutre ?

ça sert à quoi d'essayer de me culpabiliser ? Tu sais comment je suis ? Comment je gère tout ? Tu sais comment j'ai tenue chaque jour au lycée, pour passer mon bac ? T'as vécu mes crises d'angoisses ? Mes insomnies ?
Je suis en colère, tellement furieuse que j'ai juste envie de plus jamais le revoir de ma vie et éloigner cette personne de moi, pour me protéger.

7 mars 2015

Ou est mon esprit ?

Je suis gémeaux.
Je suis lunatique.
J'ai un peu du mal quand les choses ne se passent pas comme je les avaient prévues dans ma tête. Je hais les changements de plans, j'ai du mal à fermer ma gueule. Quand quelque chose me pèse sur le coeur, je ne sais pas me taire. Je suis comme ça. Tout n'est pas bon à dire tu sais, parfois il vaux mieux fermer sa gueuler et encaisser, laisser passer, mais je sais pas faire.
Le ronronnement de mon chat me fait du bien.
Elle m'attends toujours, si je laisse la porte ouverte la nuit, elle viens se lover sur mon ventre, ça tient chaud ça fait du bien.
J'ai du mal à faire confiance. C'est dans ma nature et à cause de mes expérience passés. ça me blesse quand on me dis "ce soir j'ai besoin d'être seule" alors que je déteste être seule maintenant.
J'aime la compagnie, même si elle est silencieuse.
J'ai envie d'avoir la force de m'en foutre, comme avant.
Prendre un bain, lire un bouquin, fumer ma clope.
Il me rend fragile.
Mon amie m'a regardée, j'étais emmitouflée dans son écharpe, je buvais lentement mon thé.
"C'est la première fois que je te vois comme ça, tu me fais peur, t'es tellement fort d'habitude"
elle as ris, j'ai sentie que c'était nerveux, parce que mieux vaux en rire qu'en pleurer.
Je me sens fragile, je le sais, j'ai déconnée quelque part en laissant s'effondrer ma carapace.
ça va mieux (un peu) mais j'avance doucement, à taton.
C'est un peu dur parfois, la vie, on est éxtérieur à tout et on espère que ça s'arrête vite.
Je veux pas être aussi indépendantes, je vais travailler là dessus.