17 décembre 2015

Je suis pleine du silence assourdissant d'aimer.

L'évolution, c'est un truc de dingue.
J'aurais tellement de choses à raconter à mon moi d'avant, celle de 15 ans et celle d'hier. Toutes mes moi ont besoin du moi que je suis en train de devenir.
Je suis fascinée par la capacité de reconstruction des humains. Fascinée par l'attachement, la dévotion, la force que peux développer une personne pour survivre à elle-même.

C'est la première fois de ma vie que je quitte quelqu'un pour mon bien, c'est la première fois que j'ai besoin de respirer seule. C'est quand je me suis retrouvée en face de moi même que je me suis rendue compte que je m'étais perdue en route.
Salut toi, t'était où pendant tout ce temps ?
Je suis partie droite, la tête haute, ma fierté bien en place et mes docs ont tout défoncés. J'ai pas eu beaucoup de pitié. Il en a pas eu pour moi durant tout ce temps.
Alors je me suis accordé le droit d'avoir raison, pour une fois.

Hier, je suis sortie avec ce garçon.
Et plus il parlait, plus je me rendait compte du chemin que j'avais parcouru. Je pense que c'est la première fois que je rencontre un mec aussi similaire à ma personne.
J'avais juste besoin de découvrir quelqu'un, tâter un terrain nouveau, montrer qui je suis et découvrir qui est l'autre.

Avant je parlais de "lui". Et "lui" ben j'en est jamais vraiment parler. Parce qu'ici c'est mon temple et je parle pour moi même. Et écrire son prénom était sûrement trop compliqué, ou j'avais peur qu'il tombe dessus je sais pas trop.
"Lui" c'est "Vincent".
Et "Vincent" m'a apporté beaucoup dans ce que je suis maintenant. Il est la meilleure souffrance de ma vie, pour le moment peut être. Mais c'est la personne qui m'a fait le plus morfler, le plus évoluer, le plus grandir. Et maintenant, je peux attendre tout ces gens qui vont m'apporter autant. Parce que maintenant, je vais plus me laisser avoir aussi facilement.
Maintenant, je veux respirer tout le temps, seule ou accompagné.
L'autre est plus, un plus non négligeable, mais un plus tout de même.
Et avant tout, c'est moi et moi même qui doit me faire du bien et me protéger.
Je veux plus jamais entendre des conneries comme j'en ai entendu. Je veux même plus en parler, parce que j'ai passé un an à me fatiguer en sachant au fond que je ne récolterais rien. Juste l'arrêt immédiat de mes propres sentiments. Et je suis contente de m'être réveillé un matin en me disant "non, ce n'est pas ce qu'il me faut".

Je reparlerais un autre jour de cette nana qui se tient un blog pour elle même et qui trouve ça quand même un peu vieillot.
Mais se soir, je la dérange pas parce qu'elle repose au fond de sa couette et elle est rassurée par la chaleur qui se dégage de son propre corps.
Douceur.

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