24 décembre 2014

Occupe toi de moi_Barbara Carlotti

J'ai toujours cueilli des fleurs,
Je n'ai jamais su donner l'heure,
J'ai toujours aimé marcher pieds nus,
Ne me crie pas dessus,

Occupe-toi de moi,
Ne me vois-tu pas,
Je ne suis qu'une enfant,
Que peux-tu m'apprendre,

Je n'ai jamais aimé attendre,
Je ne sais pas ranger ma chambre,
J'aime traîner très tard dans les rues,
Ne me crie pas dessus,

Occupe-toi de moi,
Ne me vois-tu pas,
Je ne suis qu'une enfant,
Que peux-tu m'apprendre,
Occupe-toi de moi,
Caresse mes cheveux,
Non je ne pleure pas,
Je pense parfois,
Occupe-toi de moi,
Emmène-moi très loin,
Raconte des histoires,
Dansons dans le noir,
Je ne suis qu'une enfant,
D'un mètre de plus,
Je tiens la distance,
Je vis dans l'instant,

J'ai toujours été tête en l'air,
J'aime parfois ne rien faire,
J'ai toujours eu peur dans le noir,
J'ai bon espoir,

Occupe-toi de moi,
Ne me vois-tu pas,
Je ne suis qu'une enfant,
Que peux-tu m'apprendre,
Occupe-toi de moi,
Je ne suis qu'une enfant,
Je n'ai pas grandi,
Je n'ai pas eu le temps,
Occupe-toi de moi,
Ne me vois-tu pas,
Je ne suis qu'une enfant,
Que peux-tu m'apprendre,
Occupe-toi de moi,
Je ne suis qu'une enfant,
Je n'ai pas grandi,
Je n'ai pas eu le temps.

15 décembre 2014

Army dreamers

On se rend pas compte de la chance qu'on a. C'est pourtant simple.
L'humeur est comme un graphique en mouvement, un électrocardiogramme. L'humeur bouge en même temps que le cœur. Haut. Bas. Haut. Bas. Haut. Bas. Haut. Bas. Haut.
C'est une continuité rassurante.
Je sais toujours pas où je suis, qui je suis, ni ou je vais. Je sais pas si ça va m'apparaître d'un coup, comme ça, demain ou ce soir. C'est inquiétant de voir les jours défiler. Mais bon, on y peux rien.
Ce qui est bon, c'est entendre ma famille gueuler, s'engueuler, se réconcilier, entendre le tintement du rire de ma mère, voir les grimaces de mon frère, me blottir dans des bras chauds.
L'évolution est un symptôme.
On se rend compte qu'on est plus la même des années après, face aux vieilles photos. On se souvient, on se dit "putain, tout ce chemin pour ça, j'avais vraiment cette tronche, ces envies ?".
Et y a le flottement, toujours, ce bien-être et cette chaleur.
Se dire "je suis encore capable du mieux".
Au final, j'ai réussis à avancer, c'est pas spécialement ce que je voulais. C'est pas moins bien ou mieux. C'est juste comme ça.
Se regarder dans le miroir, se trouver jolie, voir même belle. Comprendre pourquoi il est possible de tomber amoureux de moi. Comprendre pourquoi tout cela est bénéfique.
J'ai souffert parfois, je suis tombée souvent, mais je me suis toujours relevée et j'ai avancée, parfois péniblement. Et c'est pas finis. Et c'est formidable, tout ce temps qui n'est pas encore perdu.
J'ai hâte de revoir les gens pour lesquels je me bas, j'ai hâte d'encore partager tellement de choses.
Tout est à voir, à goûter, à connaitre, à rencontrer.
Le goût du chocolat sur ma langue, l'ivresse du blanc, l'excitation. Et enfin ne plus ressentir le besoin, l'attente, la boule au ventre.
Tout ce qui faisait que je ne pouvais que stagner.
Ne plus être dépendante, en un sens.
je sais pas ou je vais, je sais pas ce que je vais devenir. J'ai du temps après tout. Si il me plaît de procrastiner, pourquoi pas. je m'accepte, entièrement. Et de toute façon, j’avancerais. J'ai pas d'autre choix. Je ressemble de plus en plus à celle que je voulais être, mais en mieux, parce que c'est vraiment moi.
Mes poumons respirent difficilement, mon cerveau ne peux plus suivre le mouvement du temps, je suis perdu dans un entre-deux rassurant. Je suis effrayée et épanouie.
J'ai trouver d'autres choses. Je me suis trouver. Un peu. Juste le peu qu'il me faut pour m'apprivoiser.

20 novembre 2014

Point.

Y a des gens pour qui ça marche.
Ok, j'ai ma part de responsabilité, je baisse les bras très rapidement. Mais j'ai l'impression d'être déjà foutu. Je doit être défaitiste. Voilà.
Mes poumons doivent être noir et recroquevillé sur eux même, brassant difficilement l'air à chacune de mes respirations. Je suis désolée de leurs faire... de ME faire subir ça, mais ça me calme. J'aime pas du tout mes dessins, j'ai envie d'évoluer, pour évoluer, faut s'acharner, un minimum. Mais moi ça me rend dingue dés les premières minutes. Quand je ferme les yeux j'ai les images, si prés, juste derrière mes paupières. Et avec le crayon en main j'arrive pas à refaire ce que je vois dans ma tête. je suis tellement frustrée que ça me met hors de moi. Furieuse. Enragée. J'ai besoin que ça vienne vite, ça a l'air si simple. Et pourtant je patauge. Je stagne. je recule même.
J'en viens à crier, pleurer, des crises larmes entrecoupé de hoquets qui bloque complètement l'air dans ma gorge. Je perd d'un coup tout mon calme, j'ai besoin de tout vomir. J'ai besoin de frapper, expulsé tout dans de violents coups de poings sur des surfaces durs. J'ai mal aux mains, je me fait peur, je me déteste. je finis en larme, par terre, complètement tétanisé par ma propre violence.
Dans ces cas là, je guette l'aide extérieur qui n'arrive pas, personne ne se matérialise par magie devant moi pour me relever. Et en même temps, je peux pas faire subir ça à quelqu'un. Je peux pas montrer ça. Je veux pas être dérangeante, je veux pas qu'on est peur de moi. Je veux pas d'enfants, je veux pas de mecs, parce que j'ai trop peur que mes gestes soient pris pour ce qu'ils ne sont pas. je cognerais jamais personne. j'en ai pas le besoin. J'ai besoin de me faire mal à moi et à moi seul. Mes mains, mes pieds, le mur, le fauteuil. Tout ce qui peux emmagasiner ma rage sans faire de mal à autrui.Tout les objets inanimé. Mais bon, une nana en rage, même si c'est les murs qu'elle cogne, c'est inquiétant.
Je sais pas ou je vais, je sais plus trop si je suis capable de faire ce que j'ai envie, voir même si j'en ai envie en fait. Je sais plus. Je voulais tellement dessiner, mais j'ai pas le niveau, je n'aime pas ce que je fais je refuse de retomber dans un système qui me fera encore plus détester mes rares productions.
Y a une putain de nuance entre le travail et le loisir.
Bon ben le dessin était surement un loisir, un truc qui me fera rien gagner, parce que ça gagne même pas mon estime. Alors là, je sais plus quoi faire.

13 novembre 2014

Et parfois, la nuit...

C'est un truc qui viens du fond de mes tripes.
On est toujours deux personnes, celle qu'on montre aux autres et celle qu'on est au fond de soi.
On m'a toujours dit que j'étais forte. j'ai jamais trop su pourquoi.
J'ai vraiment besoin de gerber mes mots ce soir.

Si tu savais.
J'ai un peu perdu le fil de ma pensée.
En tout cas, je sais que j'ai des amis, des gens sur lesquelles je peux compter. Je les aimes. Je retournerais des montagnes pour eux. Et je suis sûr qu'ils feraient de même. Et pourtant, y a ma souffrance qui reste au fond de ma gorge. J'arrive pas à hurler.
Je suis quelqu'un qui essaye en vain d'être hédoniste. En vain parce que même si je vie l'instant présent tel qu'il est, je suis polluée par tout le reste de mon existence.
Je ne sais pas hurler sur mon père. Je ne sais pas trop ouvrir ma gueule. malgré le fait qu'on me juge "meneuse''. (ça non plus, j'ai jamais trop su...)

Mon psy m'a dit un jour '' à vous entendre parler, vous semblez avoir cent ans, mademoiselle". Et aussi étonnant que cela puisse paraître, ça m'a fait un bien fou. Quelqu'un mettait enfin des mots sur toute mon existence. Le décalage perpétuel.
La corde de mon père, celui même qui n'a jamais tenu la route, celui qui me faisait peur, celui qui me semble comme un casi étranger aujourd'hui.
Ce père qui as si bien rempli son travail en essayant de se pendre devant moi.
Je m'en suis tellement bien sortie.
Au lieu d'être misanthrope j'aurais pu être traumatisé, j'aurais pu avoir de gros problèmes psychiques... peut-être que je le suis sans le savoir.
je suis le pilier, celle du milieu, celle qui a morflé, celle du milieu, la spéciale qui gère un peu tout, celle qui fait tout pour trouver sa place et qu'on sois fière d'elle, à tout prix. Je me cachais dans un placard pour jouer à la DS... pour pas que ma mère sois déçu...
J'ai tellement d'exemple.
Chacun a sa sensibilité et sa force, on se prend pas tous les choses de la même manière dans la gueule. Mais je pense qu'il est bon de s'en prendre un peu dans la tronche, parce que quand on arrive à se relever, on est bien plus fort et bien plus apte à vivre.
Je suis pas hédoniste. J'arrive pas.
Je suis comme tout le monde, malgré ma fierté mal placer, même si je sais que c'est pas la bonne solution, j'aimerais avoir quelqu'un sur qui me reposer.
On est pas tout blanc ou tout noir, on finis toujours par faire du mal à un tiers.
On est là pour un temps limité, ça arrive parfois de se faire passer avant les autres, et c'est important, parfois.
Mais même si je sais que c'est pas bon, j'attends un peu.
Je finis très vite par me lasser et continuer mon chemin.
Mais parfois, j'aimerais être border dans les bras de quelqu'un dont je serais complètement dépendante. C'est bon, de se donner entièrement, d'être avec quelqu'un qui sert de pilier dans l'existence.

Si tu savais.
Comme je regrette.
Comme c'est dur la fratrie.
Comme j'essaye de regretter le moins possible, même quand je suis mauvaise et toxique.
Parce que la place du milieu...
l'exemple, la mise à part, la bizarre, la superflue...
Ma sœur condescendante et moralisatrice. mon frère, victime...
Parfois je suis désolé de mon comportement, je reproduit des schémas mauvais qui m'ont fait du mal et que j'aurais voulu à personne.
Personne n'est tout blanc ou tout noir...
Parfois c'est dur, je sais pas trop comment je vais faire pour vivre quand ma mère sera plus là. Le temps m'effraie tellement. ça me réveille la nuit. je sais pas comment survivre. parfois, je préférerais mourir avant, pour pas avoir à connaître cette douleur que j'imagine la nuit...
C'est si dur, tout, le temps, ce système, les groupes...
Je sais pas trop comment je vais m'en sortir et combien de temps. Il faut que j'arrive à m'adapter à mon environnement. Mais j'ai pas assez de temps. J'ai trop de choses à faire, et j'ai pas l'impression de respirer.
J'attends quelqu'un depuis des années. Je suis fière et orgueilleuse et pourtant je me laisse traîner dans la boue... mais que par lui...
J'aime la mélancolie.
Il me manque.
J'ai pas trop envie de vivre.
parce que la mort, c'est une fin ça me fait pas peur, ce qui me fait peur c'est ce qu'il y a au milieu.
j'ai peur de vivre.Tellement peur, ça en deviens phobique. Les gens tout ça....
J’espère vraiment être capable de vivre avec les autres.
j'en ai trop besoin.

On devrait s'aimer plus.

3 novembre 2014

2 novembre 2014

Et parfois, j'écoute Moustaki et j'y pense...

Je ne suis pas guérie. Pas du tout.
haaaa elle est belle la nana déconne et bien dans ses doc's, bien sûr.
Pourquoi les autres y arrivent ?
Oui, je chouine, encore, toujours. Je crois que je sais faire que ça, du mélodrame.
Je pensais vraiment que ça allait mieux, j'le jure. Je sais pas.

Je suis dans une période bizarre.
Je tente de m'apprivoiser.

Je pensais réellement me connaître à force, 19 ans dans la même peau. Le même visage réfléchis dans les miroirs, les mêmes hontes, les mêmes gaffes.
Et en fait pas du tout.
Je me comprends mieux quand je disait que nous étions tous en perpétuelle évolution.
Comme la terre qui gravite, ça serait catastrophique qu'elle arrête de tourner (et peu probable), c'est bien, nous mûrissons.
Je suis un fruit à moitié pourri, mais encore vert sur certaines parcelles de peau.
Je suis pas entière.
De toute façon, la personne que l'on met sur un piédestal a toujours raison. Et tant que je permet la location de ce piédestal, je m'en sortirais jamais. C'est plus vraiment comme avant, mais y a toujours cette petite faille indélébile. Merde, c'est dur de voir les choses qu'on pensaient linéaires se mettre à se mouvoir. En même temps j'ai pas vraiment envie. Mais à côté, c'est tellement une souffrance.
Un truc qui me broient les tripes constamment, même quand j'y fait pas gaffe.
Serais-je un jour aussi épanouie ? Aussi rayonnante ?
Je bégaie, je perd mes mots, j'ai une motivation proche du 0, j'ai pas de plan, pas de chemin.
Je suis encore une adolescente en pleine dépression, et ça me déprime encore plus.

J'ai tellement peur.

Comment je vais faire moi, pour survivre parmi cette foule ?
Je vais me noyer, je rigole pas.
Un boulot, un avenir, un rythme, un cercle sociale, une identité.
Qui suis-je ?
J'ai l'impression d'être une actrice passive de ma propre vie. Mon existence ne me touche pas. C'est affolant de pas s'affoler. Merde, bouge toi, remue toi, donne toi ces putains de moyens dont tout le monde te parle. Je suis sûr que tu peux être mignonne et attractive, arrêter de te faire honte dés que tu côtoie autrui, choisir une bonne fois pour toute un chemin et renoncer aux autres.
Une bonne fois pour toute.
Je suis tellement effrayé.
Tellement.
Terrifier.
C'est cette notion du temps et de l'existence que j'ai, elle m'horrifie. Avancer sans savoir, à tâtons. Imaginer des scénarios. Chercher à ressentir quelque chose. Où aller ? Comment ?
Et dans 20 ans ? Je serais quoi ? Je serais où ? Je serais qui ?
J'ai pas le temps de me construire, mais je peux pas avancer sans me construire.
J'ai peur de sortir. Misère.
Et l'hiver arrive. Avec cette odeur, mélange de froid et d'humidité.
Maintenant, même l'odeur de l'hiver me fait penser à ça.




Je m'enfonce je m'enfonce.
Encore un automne qui se termine...
Je suis peut être de ces personnes qui seront comme ça toute leur vie...

6 octobre 2014

pierogi z serem

J'ai besoin de repartir.
Le problème quand tu tombe amoureuse d'un pays qui est pas le tient, c'est la distance. C'est une histoire d'amour qui tient que par la seule volonté de la mémoire. C'est comme si j'aimais une femme.
C'est les odeurs que j'ai envie de retrouver, les recettes que j'ai envie de faire, mais y a pas du monde au portillons pour faire des recettes de cuisine polonaise. Alors on trouve un nombre incalculable de bouquins pour faire des hamburgers américano, mais aucun pour nous apprendre l'art de la zupa.
Putain, les soupes, les raviolis, le fromage de Zakopane, la langue incompréhensible, la vodka noisette. Et puis les gens aussi, et le grouillement de Cracovie. Les légendes de Wawel, le pont au cadenas, le cartier juif et ses colliers de madeleine. Toute l'histoire sombre qui pèse sur chaque pavé et toute la jeunesse qui rend léger l'air.
J'adorerais apprendre à parler la langue, seule c'est très dur et j'ai pas beaucoup de motivation.
Et même si j'adorerais voyager autre part, beaucoup et encore, la Pologne c'est gravé.
L'incertitude de la vie fait qu'à chaque fin de voyage, je me demande si je reverrais ces rues que je reconnais, que je visualise très bien. Si je déambulerais encore sur la grande place, si j'entendrais encore la trompette aux heures piles, si je prendrais encore le vieux tramway qui grince.



                                                   J'ai tellement besoin de me dépayser...

28 septembre 2014

Je fume bien trop pour mon bien.

Et je regarde trop de film aussi. Pas autant que je voudrais (ma futur vie idéal : un grand appart avec une pièce rempli de bibliothèque et une autre avec un grand écran et des films partout du sol au plafond voilà.)
Le problème avec les fictions c'est :
- Sois ça fou complètement le cafard parce que ça renvoi à un idéal de soi ou de sa vie que nous n’aurons pas (soyons honnête, nous  ne sommes pas tous des gens pétillants et colorés au quotidien)
- Sois ça fou complètement le cafard parce que merde, c'est triste ce monde dans lequel on vis.
Le problème peut être calquer sur la littérature, le problème de la fiction, c'est qu'on y prend goût.
Si je pouvais, je passerais ma vie enfermer à bouffer des bouquins et des films. le monde, c'est bien mieux quand on le vois de chez soi. Une fois sur place (dehors, j'entends) c'est bien moins fun qu'il n'y parait. Les gens se bousculent, personne ne s’intéresse spécialement à toi au milieu de la masse informe de gens qui se bousculent. Ha et les gens, c'est méchant.
Si si, ça juge. Haaaa oui ma bonne dame. On as tous connu cette situation où l'on feint de connaître telle ou telle chose pour ne pas paraître pour la niaise qui ne sors pas de chez soi et qui écoute les tubes des années 90. En même temps, sans personne, j'aurais pas fait long feu.
Je suis quand  même capable d'oublier de me nourrir (Hight level).
Poser un regard sur l'existence des autres, c'est remettre en question la sienne.
Je ne suis pas quelqu'un de sociable (si si, même Meilleurs Amies se leurrent sur ma personnalité). Elles se rendent pas compte parce que je me suis habituée à leurs présence, mais ça m'a demandé un temps d'adaptation (haaaa je peux placer le mot "bite" comme il me conviens ? cool..... "bite")
Mais avec les autres, ceux qui ne me vouent pas un culte au premier regard, je reste démunie.
D'abord parce qu'ils ne reconnaissent pas ma magnificence (bordel, je suis un être hors norme, reconnais le)

(NB : arrêtez de passer pour une péteuse si je veux me construire un cercle sociale)

Mais aussi parce que je ne sais pas quoi leurs dire à ces inconnus. Bon d'abord, parce que je ne sais pas quoi dire qui pourrait les amener à s’intéresser d'avantage à moi. (Dire "mon but dans la vie est d'être un être exceptionnel, mieux que toi en tout cas" n'est pas franchement bon pour une première approche), mais aussi parce que j'ai peur des codes. Parce que je ne les connais pas vraiment. J'ai pas la mesure ("ha bon, je peux pas dire que sa copine est une psychorigide ?"). Là je dis ça comme ça, mais j'ai quand même un certain sens de la mesure : je ferme ma tronche. Comme ça au moins je suis sûr de pas faire de boulettes. Bon ça ne me rend pas vraiment intéressante. mais si les gens viennent pas d'eux même s’intéresser à ma petite personne je ne sais simplement pas quoi faire ou dire.
Triste constat. Je ne suis peut être pas faite pour la vie en société après tout.
Les chats c'est cool aussi.

(NB : arrêtez de passer pour une vieille folle si je veux me construire un cercle sociale)

sans titre, parce que.

Oui, je viens de poster quelque chose.
Il m'apparaît que je suis bien trop grave. Je venais de finir mon livre (un livre que je lisais hein, j'écris pas beaucoup de roman, le monde s'en porte bien mieux), ma vie est une suite monotone d'étonnement quotidien (lundi, j'ouvre le frigo : claque de vide. Mardi d'ouvre le frigo : ooooh à manger) mon existence de résume un peu à ça. Mon but quand j'écris est justement de rendre ce quotidien intéressant et léger (vu que j'écris plus pour moi que pour un potentiel lecteur perdu dans les méandres de l'internet).
La vie, c'est un combat constant. Nous parlions je déblatérais sur mes images mentales, quand il m'est apparut qu'écrire un livre était quand même super dur. (Ouais je sais, je tient pas trop la route). imaginez gardez le même ton, pendant des années (hé oui écrivains du dimanche, je suis au regret de vous annoncer qu'on écrit rarement un bon livre en une nuit (spéciale dédicace à Stephenie Meyer). Donc il faut garder plus ou moins le même ton léger ou grave en fonction du livre. Moi perso quand j'écris je peux être ivre ou à contrario très lucide (ça joue beaucoup sur la qualité du texte bizarrement...). Je suis déprimante.
Ce constat me laisse... ha ben me laisse rien du tout parce que j'ai sûrement un peu trop bu.
Mais bon, avouons que c'est triste de se rendre compte qu'on est bien moins drôle que dans sa tête. (Personne, à part mon moi intérieur, ne pourra profiter de mes blagues décapantes... triste je suis...).
Dans ma tête, je suis une nana déconne et plutôt épanouie (j'entends ici que je commence à peine à me dire que je peux vivre sans mec). ouaiiiis je me libère fémininement parlant.
Mais bon à côté de ça, je continue toujours d'écrire un bouquin à ce mec (qui est plus vraiment le mec, je sais pas, expliquez moi comment expliquer l'inexplicable (vous suivez ?) et on pourra causer).
Je suis dans une recherche constante de moi-même (j'en ai même un projet de Bd c'est dire), mais je sais pas trop ce que je cherche.
Si je pouvais être un peu tout à la fois ça serais vachement bien, mais bon c'est physiquement impossible (dans ce monde et cette société en tout cas) d'être une illustratrice/comédienne/écrivaine/cinéaste sans être en vrai aucune des quartes et d'en plus de ça manger des pâtes tout les soirs.
J'aimerais rencontrer quelqu'un qui me dise qui je suis.
ha et qui accessoirement sois cinéphile, bordel.

PS : Suis-je devenue cynique en amours pour toute ma vie ? Non parce que c'est chiant de s'emmerder intellectuellement avec son partenaire...
PS2 : je crois devenir cynique en amitié aussi je n'arrive pas à me lier bien comme il faut avec mes petits camarades, le cynisme, c'est un mal qui vous ronge, parlez en à votre thérapeute.

les morues

Parfois, j'ai envie d’écrire. Ça me prend comme.
Je crois que la vie me teste. Pour vous resituer dans le contexte : j'ai des images mentales (voilà c'est dis...). Pour vous donner un petit exemple comme ça, quand je suis face à une situation embarrassante ou que je me sens tout simplement ridicule (ce qui m'arrive dans 95 % des cas quand je côtoie des gens) je m'imagine dans ma tête. Attention hein, j'ai une image bien précise de moi même.

Je suis un poireaux.

Voilà, c'est dit. Je me fait l'effet d'un poireaux, long, fin et un peu passé de date (donc mou et un peu ramassé sur lui même). Nous sommes tous d'accord pour dire qu'un poireaux, c'est un peu le légume maudit. Juste son appellation nous suffit pour le regarder de haut avec condescendance. Imaginez un bac à légume rempli. Il y a des courgettes, des artichauts, une salade, des tomates, des patates et un poireau. Bordel, le poireaux doit s'en prendre pleins la poire (pardonnez mon humour).
Tout les autres légumes sont plutôt bien proportionnés, rond, envelopper. Le poireaux est long, il est plutôt chiant à ranger dans un frigo, il est poilu, il emmerde son monde parce qu'il dépasse toujours sur les cotés.
Voilà, je suis un poireau.
Rassurez vous, mon psy avait l'air vraiment sur le point de me filer n'importe quoi du moment que je redevenais un minimum sensé.
"Un poireau ?"
"Ouais ouais... un vieux poireau" (plus les années passent, plus je deviens décontracté avec lui)

Revenons à nos légumes.
Je sais pas trop depuis quand je pense ça. Ou plutôt que j'ose avouer que je pense ça.
Bon, ok. je viens de finir "Sans télé on ressent d'avantage le froid" de Titiou lecoq en sirotant mon blanc, donc les idées se bousculent pas vraiment au portillon mentale.
Hier soir, j'ai été traîner ma carcasse à marsatac. Me retrouver avec des pairs me fait vraiment un drôle d'effet. D'abord, je me suis dit qu'il était assez grave que je mette des boules quies, toute personne un peu rock'n'roll (et surtout d'une tranche d'âge de 15 à 35 ans) vis les concerts et les festivals de manière trash, on vis, on se défonce les oreilles, on meurs.
Non, moi je met des boules quies madame. Et je ne met pas de jupes ou de short non plus. Moi, je me fait l'effet d'une quinquagénaire. Pantalon, démarche gauche (mais qu'est ce que je fou lààààààà ? C'est quoi tout ces gens ?!), sac croco et boules quies
Au premier concert, j'admire la batteuse, qui est, à mon humble avis, en transe. Taper, c'est cool.
Mais au deuxième et troisième "concert" je commence à avoir un comportement étrange.
"Mais... Mais... Mais que font ces gens ici ? houuuu attention il y a du monde hein. Oh et puis ces boom boom intenpestifs, jeune homme, pourriez vous arrêtez de gesticuler ? J'essaie de siroter mon ice tea de manière calme et posé. Ils appellent ça de la musique ? Ha ha, de mon temps il fallait au moins être trois pour faire de la musique" (j'entends ici, batterie, basse, guitare).
Oui... Je bouge la tête en rythme avec les boom boom, le son est trop fort, il y a trop de gens.
Dieu merci, je ne vais pas en boîte.
Les filles se baladent comme sur la plage alors que j'ai ma petite laine.
Mais que fait la police ? Ces gens fument des produits illicites !
Je crois que je suis "trop vieilles pour ces conneries".
Trop vieille, et en même temps trop jeune. J'use les bancs de la fac, toujours avec cette grande interrogation du "qu'est ce que je fou là ?" (je ne me souviens pas vraiment d'un moment ou je me suis sentie à ma place). Je regarde, farouche et jalouse, les jeunes filles frêles et fines qui sautent en rythme. "De toute façon, moi j'auras l'air d'un gros boudin poireau habillé comme ça".
Alors, la grande question qui reste en suspens est : mais que va tu faire de ta vie ? Ô grande misanthrope ?

...

Je ne sais pas.
J'essaie de me leurrer en me disant que de toute façon, mon année de fac en médecine des lettres (entendre par là : psycho) c'est pour préparer mes concours d'illus (ouaiiiis, je suis une artiste incomprise, laissez moi m'enfermer chez moi en freel lance bordel, j'aime me faire du mal ok ?). Mon moi profond essaie de me faire croire que j'ai encore une chance de branler quelque chose (je ne ferais aucune blague salace, si si). non, vraiment....
L'illus ? (bruits de rires de séries en fond)
La psycho (fait mine de se pendre)
Même si j'avais envie d'écrire, pour écrire quoi (non, je n'ai pas encore la prétention d'apporter quelque chose au monde rien qu'avec des phrases... quoi que....)
Et quand bien même je continuerais la fac (lettres modernes ? Histoire ? Océanographie ?), pour devenir quoi ?
Je pourrais devenir sociologue (et je pourrais répondre à mes propre dzhdhu"s questions ; "Pourquoi les gens ont ils besoin de se rassembler en masse comme ça ? Qu'est ce que la danse, la musique leurs apportent ? Pourquoi les festivals sont-ils aussi populaire ? Parce qu'ils "rapprochent" les gens ?) (je met "rapproche" entre guillemet parce que mon entourage (entourage = amis gentils + famille) ne cesse de me vanter ma propre gueule qui est je cite "belle" sauf que, ils oublient je suis l’aimant à relou celui même qui, je cite : "mon endroit préféré, c'est les toilettes").
Je pourrais continuer sur cette lancée en parlant de ma pseudo libération qui consiste à croire que je vis des choses formidables quand je me décolle de mon ordit. Ce qui, en soi, est plutôt vrai. Oui oui, il m'arrive des choses formidables, comme quand mon bus est à l'heure, ou que j'arrive à parcourir une rue sans qu'un seul relou ne me parle. (journée réussie).

Voilà, j'ai dormi 12 heures, j'ai regardé "Hérisson", je ne sais pas ce que je vais devenir, mes amies sont toutes parties loin (certaines à l'autre bout de la ville, c'est dire). je suis seule, je n'ai plus de vin, mais mon chat me bave dessus.
Bien à vous.

4 septembre 2014

je ne suis pas un, je suis plusieurs, je suis un vrai bordel (l'auberge espagnol)

Ce qui est fascinant dans le fait de tenir un blog, que ce sois des photos, des dessins ou des écrits, c'est de se rendre compte de l'évolution, du chemin parcouru.
Tout le monde change. C'est un phénomène qui nous échappe tous, les goûts, les couleurs et les humeurs. En grandissant, on attends plus la même chose de notre entourage, on veux entendre autre chose. Changer fait peur. Pourquoi je n'aime plus ceci ? Pourquoi ai-je envie de ça ?
Je n'aborde plus rien pareille, la longévité, l'amitié, l'amour, l'attente. Je n'ai plus aussi peur de la mort, je range les questions parce que ça ne m'intéresse plus d'avoir peur. Je n'aime plus pareille... Je suis moins passionnée, presque cynique parfois. Le changement as du bon comme du mauvais.
Je ne peux pas encore juger de l'ampleur de mon changement.
Je suis une infinité de moi. Je me rencontre, je me dompte. Je suis encore sauvage.
Arriver à être seule, aimer ça, alors que cela me terroriser il y a même pas quelques mois.
Je découvre de nouvelles envies, de nouvelles aspirations. C'est bien d'appréhender ça de manière calme et posé, ça me change de mes anciennes moi.
Elles étaient si peureuses, si craintives, se repliées sur leurs mal-être...
Ça me va maintenant, d'être un tout petit peu plus ce que je voulais être, plus forte et plus sûr de moi, mieux dans mon corps et ma tête.
C'est rassurant de grandir un peu.

12 juillet 2014

Le triste bilan


J’avais plus autant le besoin et le temps d’écrire. J’ai des périodes de vide ou rien ne vient, rien ne m’atteint. Je ne m’ennuie pas, je ne m’amuse pas, je ne m’énerve pas.
Puis d’un coup, je me sens lassé, triste et épuisé. Pour un oui, un non, un rien. Voir même un silence. C’est dur d’être confronté à un autre mode de vie, une autre façon de penser.
                                                 J’hais les hédonistes.
J’essaye de prendre ce qui vient comme ça vient et d’en profiter. Mais papillonner, ça me sécurise pas. J’ai besoin d’être dans un contexte stable. J’arrive pas à ne pas espérer plus, je tente de m’empêcher de penser à tout ce que je regretterais si je me prenais un bus dans la tronche demain. Parce que, bien que je sois encore jeune et que l’annonce de mon décès est encore quelque chose de flou, lointain, je pense toujours aux choses qui pourrais m’arriver. Donc non, je ne veux pas de coups d’un soir, je ne veux pas « ne pas m’attacher », je ne veux pas d’une rencontre brève au détour d’un chemin.
J’ai du mal à faire confiance, je le conçois. Et c’est ça, justement. J’aimerais pouvoir faire confiance, me sentir vivante et normale, être curieuse, apprendre des choses.

Choisir, c'est renoncer

J'ai jamais compris l'utilité de demander à un gamin à peine sortie de l'enfance ce qu'il voulais faire plus tard.
C'est abstrait "plus tard", c'est loin, c'est vague.
Je trouve ça stérile, décidé, en quelques mois, d'une spécialité qui débouchera sur tel ou tel métier.
C'est dur l'amour, ça déchire.
C'est dur de vivre, c'est une maladie incurable.

Le bruit silencieux du déchirement intérieur.

Un choix.
On as toujours le choix.
Pour moi, les déchirements et les ruptures étaient toujours bruyants et retentissants. Je pensais qu'on ne pouvais pas dire au revoir dans le silence et le calme. Que chaque cri était un point de plus dans la cassure.
Erreur colossale.
La violence n'est pas toujours physique, ou impressionnante. Je n'arrive toujours pas à me décider, le silence est-il beaucoup plus abrutissant que le bruit ?
L'incapacité de pleurer, crier, parler parce qu'on est figé à cause du calme ambiant. Pourquoi ? Comment ? Avoir envie de revenir sur sa décision parce que justement, on as tout le temps de contempler la souffrance de l'autre, ses gestes, sa respiration. Dans la violence et la cohue, on ne peut pas bien percuter que le corps en face nous est définitivement fermé. On ne sais plus si on peux toucher, sourire, parler.
Vivre en quelques jours, la dureté et la froideur d'années et d'années.
Se remettre en question, penser qu'au final, non c'était pas le bon choix.
Quelques minutes avant, la situation était toute autre. Il suffit d'une seconde pour s'interdire un accès, l'accès qui était peut-être le bon.
Tu veux ce que tu n'as pas, tu ne veux plus ce que tu as. La situation passe toujours de l'un à l'autre dans ta tête.
Faire trop chauffer sa matière grise, être seule face à soi-même et discuter.
Se confronter à sa conscience, à ses désirs, à ses peurs.
Qu'est ce qui cloche chez moi ? Chez nous ? Chez l'autre ?
Peut-on décemment prendre de "bonnes" décisions quand il s'agit des autres ?
Vouloir le bonheur des autres, en oubliant le sien.
Et une fois que son bonheur est à portée, se dire que finalement, peut-être, après réflexion...
Et si j'avais fais une connerie ?

15 février 2014

Ceci n'est pas un article post-14 février

Je n’avais pas l’habitude de rester longtemps.

D’habitude, il me faisait comprendre, vers 7 heures du matin, qu’il était temps pour moi de prendre congé. Alors, dans le matin gris et brumeux, je trainais les pieds vers l’arrêt de bus désert. J’avais toujours un nœud dans les tripes. J’attendais mon bus en espérant secrètement le voir débarquer et me dire « finalement, j’aimerais boire un café avec toi ».  Mon bus finissait par arriver, et j’étais obligé d’y monter et de m’installer silencieusement. Parce qu’il était clair que je n’allait pas passer la journée sous l’abribus. J’observais sur le trajet, la route filer et me séparer de lui mètre par mètre. J’avais toujours une violente envie de chialer mais je m’empêcher, parce qu’il y avait des gens autour. Je ne prenais jamais le métro, je rentrais chez moi à pieds depuis le terminus. Et au milieu du trajet, mon pas se faisait tremblant et je finissais par chouiner et vider mon corps de toute l’eau qu’il abritait. J’arrivais chez moi où toute la population était encore endormie. Je me cachais sous le jet de la douche pour ne pas avoir à expliquer.
Expliquer que j’avais passé une bonne soirée mais que ça n’irait pas plus loin. Expliquer que je n’arrivais pas à l’oublier, à juste monter dans le bus et partir. Que je refusais de ne plus être spéciale. De ne plus être son « quelqu’un ». De ne plus être son centre de gravitation.

Alors quand je me suis réveillé vers 9 heures, ce matin-là et que j’étais toujours dans ses bras, j’ai sentie qu’il se passait un truc. Peut être qu’on a grandis. J’ai paressé dans ses draps.
On a bus le thé que j’avais apporté. Une théière. Puis deux. Puis trois. Une série. Un épisode. Puis deux. Puis trois. Puis les heures qui passent.
Midi et je ne suis toujours pas sous l’abribus. Je frotte ma joue contre sa barbe, il sourit. Ce sourire qui sera suivie du « t’es mignonne ». On raconte beaucoup de conneries. Je ne ris jamais autant qu’avec lui. Il n’y a pas de gêne entre nous, on est nous-mêmes. J’ai l’impression de respirer pour de vrai. On se fait du pop corn, on regarde le feu de cheminée, serrer l’un contre l’autre sur son canapé. Je me love dans ses bras, je profite de la chaleur de son corps. Il tape des trucs sur son clavier et passe sa main dans mes cheveux. On parle peu, on se cherche.
On décide d’un commun accord de m’amener vers l’abribus. Il est 16 heures et des poussières, il enfile un survêt et prends son parapluie. Il m’accompagne sous la pluie. On se dit au revoir avec une bise. Ça me ferait presque rire sur le coup. Il tourne les talons et retourne tranquillement chez lui. Sa silhouette se fait de plus en plus petite. J’allume une cigarette, je tremble. Mais je n’ai pas ce nœud. Je n’ai pas envie de pleurer. Je souffle la fumée en écoutant la pluie. Je reçois un message de lui.
Le bus arrive, je mets mon casque et je lance une chanson au hasard.
Et cette fois je peut fixer la route sans me faire violence.

11 février 2014

Je vais mal, merci !


Quand j’étais gamine, mon père était encore à son stade globe trotteur.
Il partait quelques semaines et je finissais par recevoir une carte.
Afrique du nord, Hollande, Inde, Suède, Italie.
J’avais toujours, à son retour, une multitude de présents ramener de ses périples. Comme cette petite robe en velours bleu comme celle des petites filles du Maroc et une croix du Sud, signe des Touareg du désert. Je vivais ses aventures à travers ses mots :
Les dunes de sables, les dromadaires, les jours chauds, les nuits glaciales. Irrémédiablement venait le :   « Tu verra ! Je t’y emmènerais un jour, on ira, un été ».
J’ai sentie mes os grandir sous ma peau, j’ai coupée mes cheveux un nombre incalculable de fois, j’ai porté un appareil dentaire, mais jamais, jamais, je n’ai vue un seul grain de sable de l’Afrique. Je n’ai jamais vue de robe similaire à la mienne. Je n’ai jamais fait de dromadaire. J’ai attendu longtemps, espérer désespérément que la promesse faite ne soit pas un mensonge. Et puis, lassé d’attendre et d’être déçu de rester dans ma vieille France, je me suis levée et je suis partie.
J’ai vue Rome, J’ai fait escale à Barcelone, j’ai pris un train en Pologne, j’ai visité l’Autriche. J’ai même parcouru un bout de France, histoire de connaître mon pays.
Mais quand je revenais, toujours, la même rengaine.
« J’aimerais me faire un week end à Rome, comme dans la chanson ! »
« Et si on allais en Finlande ? Je doit y aller pour le boulot, je t’embarque »
« Ooooh j’aimerais tant voir New York ! »

GESTA NON VERBA ! *
                                                                                  
                                                                                              *Ouais, à Rome j’en ai profité pour révisé mon latin
J’avais donc plus ou moins un aperçu de la déception paternel.
ça, entre autres choses que je tairais ici (pour le moment ?).
Alors, à force d’entendre « quand tu sera majeur, de l’argent t’attends sur un compte », ma réaction était un peu de hausser les épaules et de tourner les talons.
Merci bien, je savais à quoi m’attendre. Le pire, c’est que j’avais pas tord. Quand j’ai été fraichement en mesure de toucher cet argent, il avait bizarrement disparu. Restant une centaine d’euros pour « me faire un cadeau d’anniversaire ».
J’ai pensée, une fraction de seconde, à mon permis, mes études, mon logement, mes fringues, mes cahiers, ma sécu, mes économies. Puis j’ai fait ce que je fait de mieux avec lui : j’ai tournée les talons en râlant un peu.


Je pensais que mon silence radio lui avait servi de leçon. Je ne sais même pas combien de mois j’ai passé dans cette béatitude, cette douce sensation de liberté, de légèreté.
J’allais bien, mon père me manquais pas, parce que pour ça, il aurait fallut que je connaisse la signification de « père qui tienne la route ».
Mais comme je pouvais pas juste encaisser un chèque de 300 euros sans dire « merci » j’ai été obligé de me retourner et de contempler toute la fatigue qui me rattrapait.
Tout ce que j’avais réussi à fuir me revenait en pleine poire.
Je me sens presque acheté, mon éducation me fait serrer les dents et hocher la tête.
Quand il m’a proposé son appart, j’ai cru que c’était bon, qu’il avait appris. J’ai respiré, imaginant ma libération qui viendrait dans quelques mois. La fac, ma maison, ma lessive, mon rythme, lui. Je voyais enfin un dénouement à tout ce merdier.
Mais non.
Déjà qu’il était pas sûr à 100 % qu’il emménage avec moi.
Maintenant, il n’est même plus sûr que j’ai ma propre maison.
Et ça veut dire continuer de me « soumettre » à un rythme qui n’est pas le mien, s’asseoir  à heure fixe à une table et devoir parler, ça veut dire manquer d’espace.
Je suis exténué par tout ce qui ne s’est pas encore passer.

9 février 2014

Un égoïste est quelqu'un qui ne pense pas à moi (Eugène Labiche)


J’observe le pot de cornichons en face de moi.
Je grignote ça du plus loin que je me souvienne.
Quand j’étais gamine, genre 5 ou 6 ans, mon père m’avait même offert un énorme pot de ces cornichons de Paris qui sont disproportionnés. Je trouve rien d’autre à faire qu’écrire depuis quelques jours. J’erre un peu sur la blogosphère et j’admire les mots des autres. Ça souligne encore plus mon orthographe bancale et mes textes qui partent généralement dans tout les sens.
J’écoute en boucle l’album de FAUVE que je me suis payé hier.
Les paroles ont perdu de leurs fragilité depuis que les attardés de ma classe les postent en statut facebook.
J’ai l’impression qu’ils ne comprennent ni le rythme, ni le sens. Le mec ne parle pas juste d’amour, il parle d’une fatigue constante face à l’autre. Et les autres, c’est eux. Les pauvres, ça doit être triste d’être superficiel.


J’étais à moitié sérieuse quand je lui ai proposé de s’installer avec moi l’année prochaine.
En fait, je n’osais pas du tout lui demander sérieusement, de peur qu’il réagisse encore comme il sait le faire. Mais comme d’habitude, il m’a foutu sur le cul en répondant positif. J’attendais tellement qu’il esquive la question comme il esquive tout le reste. Et depuis, ça me bouffe la tronche. Parce que lui demander, avoir une réponse, c’est rendre  le truc concret. Même si ça se fait pas, jusque là je vais y penser.
Imaginer l’aménagement des meubles, penser à toutes les conneries qu’on va pouvoir écrire sur les murs. La couleur de ma chambre, les objets insolites qu’il y aura partout.
Et surtout, lui, tout le temps. Même pour un an.
J’ose pas y croire, parce que si ça ne se fait pas, je vais devoir vider mon corps de toute l’eau qu’il a réussi à accumuler. Mais cette idée, de l’avoir matin, midi et soir. De voir débarquer sa tronche, ses études, ses potes, bref, sa vie dans la mienne, ça me fait trembler et je suis obligé de m’asseoir.
Je sais que ça impliquerait une relation encore plus bizarre que celle qu’on entretient maintenant. Mais au moins, il y aurai pas ces long silence radio entres deux nuits blanches. Et j’aurai plus à pleurer dans la rue. Et j’aurai plus à retenir mon souffle pendant 5 mois. Et puis… et puis… et puis…
Plus j’y pense, plus j’espère qu’il sera là, avec ses cartons et son air de conquérant.
En plus, peindre les murs seule, c’est beaucoup moins attrayant.

8 février 2014

Un soir.

Je vais bien.
J'aime la sensation de flottement qui me prend occasionnellement.
Après un verre, j'ai toujours la langue qui se délit.
J'ai le cerveau qui deviens mou et qui retient plus rien du tout. Alors je dégueule des kilos de paroles. Je suis toujours prise de ce besoin de chercher les épiphanies. J'aime parler de rien. Le rien de la vie.
J'aime bien sentir la poésie qui prend la place dans mon ventre. D'un coup, j'ai envie de choisir les bons mots, de mettre les plus jolies adjectifs sur chaque petite chose qui m'émerveille. C'est très rare, ce qui rend encore plus précieux ce moment de légère euphorie.
Je me ressasse de vieux souvenir et je m'applique à gommer la haine et le regret
Souvent, j'ai le besoin de remuer des choses, rappeler des gens ou parler de mon passé comme une vieille conne. J'ai besoin de rêver et de m'imaginer divers scénario.
Je rêve de faire du théâtre, je rêve en grand, je rêve de la comédie française.
Je rêve de la fac, du changement, de la sociologie, je rêve de décortiquer les comportements humains. Je rêve de comprendre.
Je rêve de vivre avec le dessin, faire de mon loisir mon gagne pain.
Je rêve d'un mur peins, de conversations murmurés, de confessions sur le bout des lèvres.
C'est comme quand tu te réveille, t'as pas encore émergé, tu rêve encore à moitié mais tu sais que tu va bientôt revenir à ce stade de conscience qui t'angoisse. Mais tu es dans la chaleur réconfortante de tes draps et tu a le temps de te réveiller quand bon te semble.
Je sais pas ce que j'ai.
C'est comme si j'avais passé la journée à me réveiller.
Bonjour.

7 février 2014

J'ai les méninges qui chauffes...


Je vais essayé d’être claire et de structuré mes propos (pour une fois).

Être une femme, ça à l’air pénible.
Et ça l’est !
Déjà dans la bible, y avais un truc qui clochais avec la forme de notre entrejambe. Dans n’importe quel texte religieux, la femme est apparemment un poison. Tu comprends (ça te dérange pas que je te tutoie au fait ?), on donne envie. On a des courbes, on est jolies, on fait du bien, alors forcément c’est notre faute. Parce qu’à bien les écouter, le corps des hommes ne peut pas engendrer l’envie de la chair (non non). Dans la grande loterie, on n’a déjà pas beaucoup de chance. Si tu vois le jour et que t’es une fille, tu seras obligé d’avoir mal dans le bas du ventre à en pleurer une fois par mois ; te tortillant, te bourrant de médocs, te sentant sale à cause de l’œuf non fécondé qui s’écoule. Tu auras mal au début, ça te prendra même du temps pour apprécier l’acte. Tu donneras la vie dans la douleur, après 9 mois à voir ton corps se déformer.  Peut être que t’aura même le baby blues après, dépression post accouchement. Tu vieillira plus vite et plus mal que l’autre sexe. Tes rides se forment plus vite, comme la puberté qui arrive en avance. Physiquement, le corps de la femme est un yoyo, vergetures, poids en trop, seins qui tombent, cellulite, ventre élastique. (Bon, je suis sûr que les mecs ont pleins de problèmes aussi, mais je ne peut parler que de ce que je connais hein...) 


Je sais pas ce que les femmes ont en trop ou en moins, mais on a rapidement jugé (qui est « on » ?!) qu’elles étaient inférieur (intellectuellement, physiquement). Bonne à engendrer des gosses et à s’occuper avec des activités « délicates ». La couture, le tricot, le jardinage, la cuisine. Pour ce qui est des droits, y a encore du boulot. Faut pas cracher sur tout, on a de la chance en Europe, c'est relativement bien. Mais on choisis pas on l'on naît et les femmes n’ont pas le droit de voter dans certains pays. Elles n’ont pas le droit de montrer leurs corps, par le droit de parler ni même de penser. Pas le droit de travailler dans certaines branches, voir pas le droit de travailler du tout. A l’école, pas le droit de montrer ses jambes, pour ne pas « donner envie » aux garçons.
Être une femme, même aujourd’hui, c’est contraignant, aberrant, révoltant.
Même si on veut être sur le même pied d’égalité, certaines ont tellement des idées pourries ancrées dans leurs crânes qu’il est difficile de communiquer. (Ensuite, faut rentrer dans le débat sur les genres).


La fille, ça ne sort pas seule la nuit. Et surtout pas en jupe ou en robe. On cache son corps le plus possible. Une fille, ça couche pas le premier soir, ça embrasse pas d’inconnus, ça parle pas fort, ça croise les jambes quand ça s’assoit.
Quand j’en parle comme ça, on dirais que j’étudie un animal et ça me dégoute.
ça me dégoute de parler de cette manière, de devoir décortiquer et analyser alors qu'on est juste des êtres humains avec deux bras, deux jambes et une paire de seins...
Mais les faits sont là : Une fille, ça peut être définie de « facile ». C’est celle qui laisse la place à ses envies et à ses pulsions. C’est celle qui vois que son attirance pour quelqu’un est mutuelle, et qu’elle réfléchis pas. La « fille facile » c’est celle qui se fait plaisir.
C’est celle qui embrasse un inconnu en boîte, celle qui aborde quelqu’un dans la rue, celle qui couche le premier soir, celle qui met une jupe un soir de décembre.
C’est étrange dans ce cas là qu’on ne dise pas « garçon facile » pour désigner celui qui se tape la belle inconnu à la soirée déguisé de Xavier. Pourquoi les hommes peuvent céder à leurs envies quand les nanas doivent se retenir ?
C’est plein de petites choses qui attirent ton oreille. C’est celle qui compte les jours avant d’envoyer un simple texto de peur de passer pour « celle qui a faim », c’est celle qui te fait une réflexion sur la jupe qui t’arrive juste au dessus des genoux, c’est celle qui dit que les haut transparent ça fait prostitué. Ça choque d’autant plus que ça sort de la bouche de celles qui sont bridés, à force d’entendre des choses comme ça, elles finissent par le penser. C’est normal pour elles de devoir se contenir sur tout : leurs tenue, leurs maquillage, leurs comportement. Et justement, c’est complètement anormal.
C'est même pas conscient, pour elles, c'est normal, c'est leurs éducation. Elles ne se sentent pas spécialement enfermé dans quelque chose de dérangeant.
Maintenant, elles sont tellement contraintes par des règles strictes et mentale que tout deviens un casse tête :


Il ne faut pas trop maquiller les yeux et la bouche et surtout, ne pas mettre de rouge à lèvre si tu as maquillé les yeux.
Il ne faut pas de robe trop courte, de peur de faire vulgaire, mais pas trop longue non plus, de peur de faire nonne.
Il ne faut pas prendre de posture « masculine » (genre écarter les jambes quand t’es assises).
Il ne faut pas rire et parler trop fort, il faut être délicate et discrète.
Il ne faut pas rappeler trop vite, le mieux c’est d’attendre qu’il appelle, lui.
Il ne faut pas coucher le premier soir, sinon il va se lasser trop vite et tu vas passer pour une fameuse fille facile.
Quand tu sors avec le mec, il faut attendre quelques mois avant de faire l’amour avec lui.
Il ne faut pas lui parler trop souvent, sinon il va croire qu’elle est « trop à fond ».
Il ne faut pas rentrer seule le soir.
Il ne faut pas sortir en jupe ou en robe.
Il ne faut pas, il ne faut pas, il ne faut pas…

Une artiste Anglaise a illustrer les différents "statuts" des femmes en fonction de la longueur de leurs jupe

J’en connais, des filles qui prennent tout ça au pied de la lettre, qui se fixe des barrières mentales, toutes seules. Elles pensent qu’il faut savoir se « faire désirer » (donc faire la morte jusqu’à ce qu’ils viennent à elle), paraître détaché et non intéressé, faire sensuelle. Jouer complètement un rôle qui n’est pas le sien, mais qui rentre dans le moule  de « l’idéale féminin » de notre société actuelle. Elles essayent de ressembler à ce qu’elle croie être « la bonne personne » alors que c’est tellement plus attirant de jouer cartes sur table. Elles calculent tout, parce qu’il faut être sexy, mais pas vulgaire.
D’ailleurs, je ne comprends pas trop la signification de « vulgaire ». C’est très variable, ça peut être une jupe un poil trop courte ou un maquillage marqué. Voir même un comportement. Vulgaire, c’est parler comme un charretier, ou avoir des attitudes dérangeantes envers autrui. Est ce que la longueur de ma jupe ou la densité de ma couche de fond de teint te dérange-t-il autant ? Les mœurs sont en changement constant, est-il vraiment indécent de montrer ses jambes quand les pubs pour parfum montre des femmes nues ? 


Le pire, c’est que tu peux sentir leurs peurs. Quand tu propose un certain bar, un certain quartier, une certaine heure « Ha mais ça craint trop là bas, j’irais jamais ».
C’est comme si passer le seuil de ta maison, tout risque de te tomber sur la gueule.
Je peux comprendre, parce que même moi je ne suis pas rassuré quand je rentre tard le soir, quand un gars me fixe trop longtemps et avec trop d’insistance, quand je sens une présence derrière moi. Mais c’est ma ville, mon bitume, ma rue, et je n’aurais pas le droit de me balader quand je veux et comme je veux ? Alors que je vie ici, que je paye des impôts, que je fait tourner les boutiques alentours ?


J’entends souvent des « Tu me chauffe », « T’es trop charmante », « T’es trop bonne/baisable », « C’est ta faute si je suis excité ».
Je comprend toutes ces filles, qui préfère se plier aux règles silencieuses qui leurs tracent des frontières sécurisantes.
Je comprend, parce qu’il m’arrive de me lever en pleine nuit pour vérifier les verrous. Parce que passer une certaines heure, je transforme mes clefs en poing américains. Je choisis soigneusement les plus longues et j’en glisse une entre chaque phalange. Ridicule mais stupidement apaisant.


Je ne sais pas si tu imagines comme certains regards peuvent te rendre sale.
Il suffit de marcher 2 mètres derrière moi et d’être attentif. A mon avis, tu sera tellement répugner que tu me demandera comment je fait pour supporter ça tout le temps.
Je ne sais pas, je ne supporte pas, justement. J’esquive. En discutant avec d’autres nanas, j’ai remarqués qu’on développe toutes les mêmes techniques : Enfiler un jogging, regarder le sol, monter le volume de son ipod au maximum pour entendre Janis Joplin plutôt que le mec qui passe à côté de toi, marcher vite, croiser le regard de personne.
C’est désespérant de voir tout les efforts fournis juste pour aller à la libraire. Et sur le chemin, tu passe devant les kiosques, les panneaux de pubs, et c’est toujours la même chose : Une femme au gabarie lambda (ici ça veut dire 1 m 70, 50 kg, cheveux longs, pommettes hautes, forte poitrine, longues jambes, tu connais de toute façon non ?) avec le moins de tissus possible sur elle. Elles ne sont jamais carrément nue (faut pas déconner non plus, ils sont pas fous les gens en com’ !) mais leurs position/regard/tenue suggère toujours une sensualité presque gerbante. Parce qu’elles deviennent les produits à vendre. Le pire, c’est les pubs pour parfum. J’ai en tête « Lady million » de Paco Rabanne, bon là c’est plutôt « Oh là là une femme c’est simple à entretenir : un gros diamant, beaucoup de chaussures et une belle voiture ». C’est pas vraiment la même chose mais ça renvoie à quelque chose d’assez craignos : dans la version pour le parfum pour homme, le mec claque des doigts et la fille perd ses vêtements.

Trouver sur un site d'actu...(avec une faute à "Doigt d'honneur")


Donc en fait, ça rejoins très bien ce que j’essaye de dire : La femme deviens le produit qu’on peut choisir et consommer sans modération.
A lire : Les bouquins (y en a 2 à ce jour) d’Annie Pastor « Les pubs que vous ne verrez plus jamais », on en ris beaucoup, mais si on s’assoit et qu’on y réfléchis, il nous reste plus qu’à pleurer.
Parce que dans le contrat, à la fin, y a l’éternel suite de lignes qui précise que non, on peut pas juste nous prendre et s’en aller. C’est pas normal de violer quelqu’un, que ce soit un homme, une femme ou un hermaphrodite. On peut pas juste se servir. Et toutes ces images, toutes ces pubs, tout ces messages subliminaux (ou pas) qui nous habituent à voir des nanas à poils risque pas d’aider les petites nénettes à sortir sereine dans la rue.
J’aborde pas l’idée du psychopathe, c’est encore autre chose.
Mais l’idée est là : L’idée de « fille facile » ça existe que dans la tête, si seulement on choisis de la faire exister. Et ça marche avec tout : les jupes courtes, les « règles » à suivre avec les mecs… Il faut s’insurger un peu contre tout ces gens qui sont payer pour nous faire complexer sur nos corps, contre ceux qui nous empêches d’évoluer.


C’est beau une fille. Alors pourquoi on pourrais pas montrer à quel point on est belles ?
Je suis sûr que ça serais beau. (On s’entend, je ne parle pas non plus de nudisme hein, un minimum de pudeur, sinon y a plus de mystère).
Mais comme je suis pas féministe et que je suis juste contre le juste :
ça marche aussi pour les mecs.
Essayer de ressembler à un idéal, ça nous intéresse pas. Déjà parce que rêver, c’est bien. Si on avait tout comme on voulait, y aurai plus rien à cultiver. Et c’est justement la différence qui est attirante. Ce qui attire, c’est quelqu’un qui viens par curiosité de votre personne. C’est le « j’ai vue ta tête, tu m’intrigue ». Le but c’est d’avoir envie de se découvrir, s’approcher, hésiter. Tout le reste on s’en fou.
Moi, ceux qui attire mon œil, c’est les grand dégingandé. J’aime bien quand ils sont très fin, qu’ils ont un petit air pommé. J’aime creuser la timidité pour découvrir des choses. J’aime les visages avec de grands yeux, pour mieux regarder, j’aime les longs visages.
Il faut arrêter d’essayer de rentrer dans le moule à tout prix, il faut se donner tel qu’on est. Et l’autre a alors le droit d’accepter ou de refuser.

Mais sur 7 milliards d’êtres humains, y a le choix non ?

"Rire, c'est faire oublier" Victor Hugo

Il se tient courbé. Son dos fait une courbe parfaite. Je ricane en lui faisant remarqué qu’il se tient comme une fille. Ventre rentré et poitrine en avant. Il me fait une grimace. Celle ou il plisse à peine le nez en tirant la langue, mais toujours avec ce sourire.
Nos genoux se touchent, il pose sa main sur ma cuisse. Je tourne la tête et bois mon Monaco. On ne dit rien et j’écoute le bruit ambiant du bar. Un couple s’embrasse devant moi. Je le fixe. Je sais ce qu’il va dire mais je ne détourne pas la tête, j’aime bien la question qui va suivre.

« Pourquoi tu me regardes ? »
« Je sais pas, j’aime bien »
« Arrête de me regarder avec cet air là »
« Quel air ? »
« Celui là. Tu sais. Mais si ! Le coup du regard énigmatique. On dirais que tu me scanne. »

Je continue. Parce que j’aime sentir ses doigts à travers mon jean, il bouge à peine sa main mais je peux tout sentir. Je laisse passer un silence. On sait ce que je vais dire mais on ne relève pas. Parce que même si on dit toujours la même chose, c’est comme ça qu’on est.

« C’est toi qui me fixe là »

Il prend son air offusqué
« C’est parce que t’es belle »Je ne sais pas si je dois me sentir débile d’être contente. Satisfaite. Il sirote un pastis, et si je me rapproche, je peux sentir l’anis mélangé à son haleine. J’aime son profil. Il a un nez très long et j’aime bien quand il ne porte pas de lunettes, ça lui donne un petit air paumé. On compare nos mains. Il a les phalanges fines et ses doigts s’épaississent à l’extrémité.
« Je préfère les tiennent, tu as les mains boudinés »

Je râle un peu. Je lui explique que j’ai des mains très bien, pas boudinés. Et que le mot « boudinés » est trop disgracieux pour définir mes doigts.
C’est ces moments là qui me manquent. Ceux ou il était complètement présent. Pas en retard ou attendu quelque part. Juste là, à ma disposition. Parce qu’il avait envie de me voir.

J’aime quand il me réclame, que mon téléphone sonne et que j’entends sa voix qui me dit qu’il est en ville, qu’il ne veut pas rentrer et qu’il veut boire un café. J’aime quand on fait tout pour repousser le moment de partir.
La dernière fois, je sais plus comment, on a finis par se tenir la main. Je marchais surement bizarrement, parce que la chaleur de sa main dans la mienne me rendait toute raide. Je n’osais pas trop bouger, de peur que ce soit inconfortable pour lui et qu’il récupère ses doigts. Pourtant, il levait le bras pour éviter les poteaux et on a parcouru des mètres et des mètres avant qu’il ne me lâche. Quand on passait devant des gens, je me demandais ce qu’ils pensaient en nous voyant. J’essayer de deviner ce qu’ils croyaient. Peut être ne nous ont-ils même pas remarqué. Mais moi, j’aimais l’idée qu’on nous prenne pour un couple normale.
Je pourrais noircir des pages et des pages rien que pour le décrire.
Il a un sourire rayonnant, qui laisse voir toutes ses dents de devant. Son visage se tire juste comme il faut. Il n’y a aucun pli disgracieux. Même devant un appareil photo, son sourire ne fait pas forcé ou faux. Quand il rit, c’est un rire étouffé. Comme si il manquait de souffle. Ça sort du fond de sa gorge et ça dure longtemps. Il est expressif, ses sourcils bougent tout le temps et il n’a pas les marques disgracieuses sur le front de ceux qui haussent trop souvent les sourcils. Il est mince mais on peut sentir les muscles de son dos bouger sous son t-shirt quand il marche. Il a la peau brûlante tout le temps, comme si il avait constamment de la fièvre.
Face à lui, je me sens toujours petite fille. Comme idiote et inculte. Mais parfois, quand je capte un regard ou un mouvement, je me sens femme, désirable et parfaite.
Quand je suis en face de lui, j’ai de l’assurance, je souris, je suis cynique, un peu piquante. Je titille, je taquine. Je deviens celle qui peut se permettre d’être sarcastique. On s’envoie des piques en souriant, ce n’est pas méchant, c’est juste un échange pour juger de la répartie de l’autre. On répond du tac au tac, on dit beaucoup de conneries. On rit de rien, on se comprend.
C’est comme si j’étais en apnée constamment et que je me permettais de respirer normalement qu’en sa présence. C’est agréable et en même temps, ça me fait suffoquer.
J’ai dû attendre une poignée d’années avant de réussir à formuler les syllabes de son prénom à quelqu’un. Pour expliquer, raconter.
Et depuis, c’est une note sucrée sur ma langue. C’est une fleur dans mon cerveau.
C’est autant de caresses dans le cou que de coups de poings dans le cœur.

5 février 2014

J'irais voir ailleurs si j'y suis


Hé oui petit lecteur !
En bonne sociopathe qui se respecte, il m'arrive d'avoir besoin d'un bol de solitude. M'enfermer et me protéger du bruit ambiant tu vois ?
J’ai voulu écrire plusieurs fois, mais j’ai comme trop de choses à dire, alors je trouve aucun mot, aucun début. J’ai une grosse pelote de pensée que j’arrive pas vraiment à démêlé.
Je vais, chaque semaine, discuter avec mon médecin de la tête. Je dis « discuter » parce qu’il nous arrive de pas parler de moi. On parle littérature, philosophie, dans la chaleur de l’appartement qui lui sert de bureau. Il a une fenêtre complètement obstruée par du lierre, quand il fait beau, il y a des raies de soleil qui filtres et qui donne à la fumée de sa cigarette une couleur blanchâtre.
Ce que j’aime bien, c’est quand il se penche vers moi. Il plisse les yeux comme ça. Et je sais qu’il va me dire une vérité. Généralement, il sourit. Parce que j’attise son intérêt, je l’amuse un peu, peut être même que d’un côté, je le fascine. Un peu.
Je suis là, enfoncé dans le fauteuil, les jambes tendues. J’ai mes Doc Martens à fleurs, un perfecto en cuire et je fume machinalement ma « cigarette de séance ». Oui, j’ai l’air d’être une de ses petites nénettes qui essayent de rentrer correctement dans le moule.
Mais moi, je déborde de partout.
J’aime le fait qu’il me vouvoie, j’aime qu’il se souvienne de tout ce qui me concerne, même après des années, sans prendre de notes. J’aime quand il me glisse :
« Vous semblez avoir 100 ans Mademoiselle ».
J’aime qu’il le remarque. J’aime encore plus qu’il me le dise.
Je souris, il me parle comme si j’avais 100 ans. Il me parle comme on devrait me parler. Sans prendre de pincette, sans prendre en compte mon âge, superflue.

Mais le mieux.
C’est qu’il est un parfait inconnu. C’est qu’il ne me connaît qu’à travers ce qu’il voit et ce qu’il entend.
Et quand il m’a dit que j’étais intelligente et que je pouvais réussir tout ce que j’avais envie d’entreprendre.
Je l’ai cru.
Et ça a été magnifique.
Je pourrais te raconter, comment il arrive à m’énerver parfois. Comment je traîne les pieds en y allant. Comment il m’aide, ou comment il m’achève. Je pourrais te raconter.
Mais tout ce qui me viens, c’est son rire quand je lui dit que je m’endors en écoutant du Brel, que ma mère me berçait avec du Brassens, que je connais chaque chanson d’Edith Piaf.
Je te raconte tout ça parce que pour le moment, je n’ai que ça. Parce que dans ma différence, j’ai trouvé quelqu’un qui me renvoie ma normalité à la tronche.

Je sais pas pourquoi je te dis tout ça, on ne se connaît pas, je voulais juste que tu visualise, le quart d’une seconde, une fenêtre envahis de lierre et l’odeur d’une cigarette.

A bientôt. 




6 janvier 2014

Mon humanité s'écoule par mon oreille...


Faisons un bilan.
Il est une heure du matin, je pense que je n'arriverais jamais à me traîner où que ce soit demain (Rentrée encore reporté donc).
2014, c'est donc le temps des résolutions, du lavage de crâne.
Il est temps qu'on parle.



2013 a été bien pourave.
Je me suis fait largué après un an et demi de relation, je vois donc maintenant mon - l'ancien- homme tous les jours sans qu'il ne daigne m'adresser un regard.
Je suis sorti avec un mec qui n'habitait pas le même continent que moi... (Non, je ne commenterais même pas)

Je dois choisir ma future formation, ma fac, ma ville, mon projet.
J'ai arrêté de parler à mon géniteur.
J'ai repris la thérapie, mon psy me conseille donc de ne pas écouter de Brel avant de dormir.

Ma vie sociale est un désert glaciale.
Je n’ai pas eu assez d’argent pour offrir un cadeau de Noël à ma mère, ni à ma sœur, ni à ma meilleure amie.
Mr. V, le fameux dont je vous expliquerai tout un jour, est revenus germer comme dans un champs, déguisé en pâquerette, la bouche en cœur.



Comment vous décrire tout cela ? 

Il me faudrait l'équivalent en papier des 10 dernières éditions du Larousse.
Ça y est ? Vous visualisez ?



Alors je vais reprendre ce blog.
Pour vous parlez de tout. Tout. Même les mots qui vont m’arracher chaque parcelle de mes tripes.

Je vais d’abord commencer par corriger mes vilaines fautes (Mes yeux saignent parfois).
Ensuite je ferais des articles très travaillés, où je raconterais juste ce qui me passe par le bocal.

Et puis je partagerais, un peu, beaucoup. Pour que, si une âme en peine tombe là-dessus, elle s’y retrouve, peut-être. Pour que toutes les filles aient envie, à la fin, d’ouvrir des blogs à la manière de la Fille H, de la maîtresse, le cornichons… puis toutes les autres (que je vais m’empresser de vous mettre en lien pour partager un peu le pâté)
Pour qu’on se décoince un peu, qu’on laisse sortir un peu tout et n’importe quoi.
Pour qu’on assume, qu’on bouscule un peu les normes.
Pour qu’on est plus peur d’assumer nos déboires romantico-sexuels. (Je tape mon poing avec conviction contre mon matelas pour appuyé ma détermination, si si.)


Mon objectif 2014 ?


Faire enfin valoir mon droit de jouer avec la nourriture.
(Design Culinaire, toi qui me donnes envie de m’insurger contre mon éducation)