28 septembre 2014

Je fume bien trop pour mon bien.

Et je regarde trop de film aussi. Pas autant que je voudrais (ma futur vie idéal : un grand appart avec une pièce rempli de bibliothèque et une autre avec un grand écran et des films partout du sol au plafond voilà.)
Le problème avec les fictions c'est :
- Sois ça fou complètement le cafard parce que ça renvoi à un idéal de soi ou de sa vie que nous n’aurons pas (soyons honnête, nous  ne sommes pas tous des gens pétillants et colorés au quotidien)
- Sois ça fou complètement le cafard parce que merde, c'est triste ce monde dans lequel on vis.
Le problème peut être calquer sur la littérature, le problème de la fiction, c'est qu'on y prend goût.
Si je pouvais, je passerais ma vie enfermer à bouffer des bouquins et des films. le monde, c'est bien mieux quand on le vois de chez soi. Une fois sur place (dehors, j'entends) c'est bien moins fun qu'il n'y parait. Les gens se bousculent, personne ne s’intéresse spécialement à toi au milieu de la masse informe de gens qui se bousculent. Ha et les gens, c'est méchant.
Si si, ça juge. Haaaa oui ma bonne dame. On as tous connu cette situation où l'on feint de connaître telle ou telle chose pour ne pas paraître pour la niaise qui ne sors pas de chez soi et qui écoute les tubes des années 90. En même temps, sans personne, j'aurais pas fait long feu.
Je suis quand  même capable d'oublier de me nourrir (Hight level).
Poser un regard sur l'existence des autres, c'est remettre en question la sienne.
Je ne suis pas quelqu'un de sociable (si si, même Meilleurs Amies se leurrent sur ma personnalité). Elles se rendent pas compte parce que je me suis habituée à leurs présence, mais ça m'a demandé un temps d'adaptation (haaaa je peux placer le mot "bite" comme il me conviens ? cool..... "bite")
Mais avec les autres, ceux qui ne me vouent pas un culte au premier regard, je reste démunie.
D'abord parce qu'ils ne reconnaissent pas ma magnificence (bordel, je suis un être hors norme, reconnais le)

(NB : arrêtez de passer pour une péteuse si je veux me construire un cercle sociale)

Mais aussi parce que je ne sais pas quoi leurs dire à ces inconnus. Bon d'abord, parce que je ne sais pas quoi dire qui pourrait les amener à s’intéresser d'avantage à moi. (Dire "mon but dans la vie est d'être un être exceptionnel, mieux que toi en tout cas" n'est pas franchement bon pour une première approche), mais aussi parce que j'ai peur des codes. Parce que je ne les connais pas vraiment. J'ai pas la mesure ("ha bon, je peux pas dire que sa copine est une psychorigide ?"). Là je dis ça comme ça, mais j'ai quand même un certain sens de la mesure : je ferme ma tronche. Comme ça au moins je suis sûr de pas faire de boulettes. Bon ça ne me rend pas vraiment intéressante. mais si les gens viennent pas d'eux même s’intéresser à ma petite personne je ne sais simplement pas quoi faire ou dire.
Triste constat. Je ne suis peut être pas faite pour la vie en société après tout.
Les chats c'est cool aussi.

(NB : arrêtez de passer pour une vieille folle si je veux me construire un cercle sociale)

sans titre, parce que.

Oui, je viens de poster quelque chose.
Il m'apparaît que je suis bien trop grave. Je venais de finir mon livre (un livre que je lisais hein, j'écris pas beaucoup de roman, le monde s'en porte bien mieux), ma vie est une suite monotone d'étonnement quotidien (lundi, j'ouvre le frigo : claque de vide. Mardi d'ouvre le frigo : ooooh à manger) mon existence de résume un peu à ça. Mon but quand j'écris est justement de rendre ce quotidien intéressant et léger (vu que j'écris plus pour moi que pour un potentiel lecteur perdu dans les méandres de l'internet).
La vie, c'est un combat constant. Nous parlions je déblatérais sur mes images mentales, quand il m'est apparut qu'écrire un livre était quand même super dur. (Ouais je sais, je tient pas trop la route). imaginez gardez le même ton, pendant des années (hé oui écrivains du dimanche, je suis au regret de vous annoncer qu'on écrit rarement un bon livre en une nuit (spéciale dédicace à Stephenie Meyer). Donc il faut garder plus ou moins le même ton léger ou grave en fonction du livre. Moi perso quand j'écris je peux être ivre ou à contrario très lucide (ça joue beaucoup sur la qualité du texte bizarrement...). Je suis déprimante.
Ce constat me laisse... ha ben me laisse rien du tout parce que j'ai sûrement un peu trop bu.
Mais bon, avouons que c'est triste de se rendre compte qu'on est bien moins drôle que dans sa tête. (Personne, à part mon moi intérieur, ne pourra profiter de mes blagues décapantes... triste je suis...).
Dans ma tête, je suis une nana déconne et plutôt épanouie (j'entends ici que je commence à peine à me dire que je peux vivre sans mec). ouaiiiis je me libère fémininement parlant.
Mais bon à côté de ça, je continue toujours d'écrire un bouquin à ce mec (qui est plus vraiment le mec, je sais pas, expliquez moi comment expliquer l'inexplicable (vous suivez ?) et on pourra causer).
Je suis dans une recherche constante de moi-même (j'en ai même un projet de Bd c'est dire), mais je sais pas trop ce que je cherche.
Si je pouvais être un peu tout à la fois ça serais vachement bien, mais bon c'est physiquement impossible (dans ce monde et cette société en tout cas) d'être une illustratrice/comédienne/écrivaine/cinéaste sans être en vrai aucune des quartes et d'en plus de ça manger des pâtes tout les soirs.
J'aimerais rencontrer quelqu'un qui me dise qui je suis.
ha et qui accessoirement sois cinéphile, bordel.

PS : Suis-je devenue cynique en amours pour toute ma vie ? Non parce que c'est chiant de s'emmerder intellectuellement avec son partenaire...
PS2 : je crois devenir cynique en amitié aussi je n'arrive pas à me lier bien comme il faut avec mes petits camarades, le cynisme, c'est un mal qui vous ronge, parlez en à votre thérapeute.

les morues

Parfois, j'ai envie d’écrire. Ça me prend comme.
Je crois que la vie me teste. Pour vous resituer dans le contexte : j'ai des images mentales (voilà c'est dis...). Pour vous donner un petit exemple comme ça, quand je suis face à une situation embarrassante ou que je me sens tout simplement ridicule (ce qui m'arrive dans 95 % des cas quand je côtoie des gens) je m'imagine dans ma tête. Attention hein, j'ai une image bien précise de moi même.

Je suis un poireaux.

Voilà, c'est dit. Je me fait l'effet d'un poireaux, long, fin et un peu passé de date (donc mou et un peu ramassé sur lui même). Nous sommes tous d'accord pour dire qu'un poireaux, c'est un peu le légume maudit. Juste son appellation nous suffit pour le regarder de haut avec condescendance. Imaginez un bac à légume rempli. Il y a des courgettes, des artichauts, une salade, des tomates, des patates et un poireau. Bordel, le poireaux doit s'en prendre pleins la poire (pardonnez mon humour).
Tout les autres légumes sont plutôt bien proportionnés, rond, envelopper. Le poireaux est long, il est plutôt chiant à ranger dans un frigo, il est poilu, il emmerde son monde parce qu'il dépasse toujours sur les cotés.
Voilà, je suis un poireau.
Rassurez vous, mon psy avait l'air vraiment sur le point de me filer n'importe quoi du moment que je redevenais un minimum sensé.
"Un poireau ?"
"Ouais ouais... un vieux poireau" (plus les années passent, plus je deviens décontracté avec lui)

Revenons à nos légumes.
Je sais pas trop depuis quand je pense ça. Ou plutôt que j'ose avouer que je pense ça.
Bon, ok. je viens de finir "Sans télé on ressent d'avantage le froid" de Titiou lecoq en sirotant mon blanc, donc les idées se bousculent pas vraiment au portillon mentale.
Hier soir, j'ai été traîner ma carcasse à marsatac. Me retrouver avec des pairs me fait vraiment un drôle d'effet. D'abord, je me suis dit qu'il était assez grave que je mette des boules quies, toute personne un peu rock'n'roll (et surtout d'une tranche d'âge de 15 à 35 ans) vis les concerts et les festivals de manière trash, on vis, on se défonce les oreilles, on meurs.
Non, moi je met des boules quies madame. Et je ne met pas de jupes ou de short non plus. Moi, je me fait l'effet d'une quinquagénaire. Pantalon, démarche gauche (mais qu'est ce que je fou lààààààà ? C'est quoi tout ces gens ?!), sac croco et boules quies
Au premier concert, j'admire la batteuse, qui est, à mon humble avis, en transe. Taper, c'est cool.
Mais au deuxième et troisième "concert" je commence à avoir un comportement étrange.
"Mais... Mais... Mais que font ces gens ici ? houuuu attention il y a du monde hein. Oh et puis ces boom boom intenpestifs, jeune homme, pourriez vous arrêtez de gesticuler ? J'essaie de siroter mon ice tea de manière calme et posé. Ils appellent ça de la musique ? Ha ha, de mon temps il fallait au moins être trois pour faire de la musique" (j'entends ici, batterie, basse, guitare).
Oui... Je bouge la tête en rythme avec les boom boom, le son est trop fort, il y a trop de gens.
Dieu merci, je ne vais pas en boîte.
Les filles se baladent comme sur la plage alors que j'ai ma petite laine.
Mais que fait la police ? Ces gens fument des produits illicites !
Je crois que je suis "trop vieilles pour ces conneries".
Trop vieille, et en même temps trop jeune. J'use les bancs de la fac, toujours avec cette grande interrogation du "qu'est ce que je fou là ?" (je ne me souviens pas vraiment d'un moment ou je me suis sentie à ma place). Je regarde, farouche et jalouse, les jeunes filles frêles et fines qui sautent en rythme. "De toute façon, moi j'auras l'air d'un gros boudin poireau habillé comme ça".
Alors, la grande question qui reste en suspens est : mais que va tu faire de ta vie ? Ô grande misanthrope ?

...

Je ne sais pas.
J'essaie de me leurrer en me disant que de toute façon, mon année de fac en médecine des lettres (entendre par là : psycho) c'est pour préparer mes concours d'illus (ouaiiiis, je suis une artiste incomprise, laissez moi m'enfermer chez moi en freel lance bordel, j'aime me faire du mal ok ?). Mon moi profond essaie de me faire croire que j'ai encore une chance de branler quelque chose (je ne ferais aucune blague salace, si si). non, vraiment....
L'illus ? (bruits de rires de séries en fond)
La psycho (fait mine de se pendre)
Même si j'avais envie d'écrire, pour écrire quoi (non, je n'ai pas encore la prétention d'apporter quelque chose au monde rien qu'avec des phrases... quoi que....)
Et quand bien même je continuerais la fac (lettres modernes ? Histoire ? Océanographie ?), pour devenir quoi ?
Je pourrais devenir sociologue (et je pourrais répondre à mes propre dzhdhu"s questions ; "Pourquoi les gens ont ils besoin de se rassembler en masse comme ça ? Qu'est ce que la danse, la musique leurs apportent ? Pourquoi les festivals sont-ils aussi populaire ? Parce qu'ils "rapprochent" les gens ?) (je met "rapproche" entre guillemet parce que mon entourage (entourage = amis gentils + famille) ne cesse de me vanter ma propre gueule qui est je cite "belle" sauf que, ils oublient je suis l’aimant à relou celui même qui, je cite : "mon endroit préféré, c'est les toilettes").
Je pourrais continuer sur cette lancée en parlant de ma pseudo libération qui consiste à croire que je vis des choses formidables quand je me décolle de mon ordit. Ce qui, en soi, est plutôt vrai. Oui oui, il m'arrive des choses formidables, comme quand mon bus est à l'heure, ou que j'arrive à parcourir une rue sans qu'un seul relou ne me parle. (journée réussie).

Voilà, j'ai dormi 12 heures, j'ai regardé "Hérisson", je ne sais pas ce que je vais devenir, mes amies sont toutes parties loin (certaines à l'autre bout de la ville, c'est dire). je suis seule, je n'ai plus de vin, mais mon chat me bave dessus.
Bien à vous.

4 septembre 2014

je ne suis pas un, je suis plusieurs, je suis un vrai bordel (l'auberge espagnol)

Ce qui est fascinant dans le fait de tenir un blog, que ce sois des photos, des dessins ou des écrits, c'est de se rendre compte de l'évolution, du chemin parcouru.
Tout le monde change. C'est un phénomène qui nous échappe tous, les goûts, les couleurs et les humeurs. En grandissant, on attends plus la même chose de notre entourage, on veux entendre autre chose. Changer fait peur. Pourquoi je n'aime plus ceci ? Pourquoi ai-je envie de ça ?
Je n'aborde plus rien pareille, la longévité, l'amitié, l'amour, l'attente. Je n'ai plus aussi peur de la mort, je range les questions parce que ça ne m'intéresse plus d'avoir peur. Je n'aime plus pareille... Je suis moins passionnée, presque cynique parfois. Le changement as du bon comme du mauvais.
Je ne peux pas encore juger de l'ampleur de mon changement.
Je suis une infinité de moi. Je me rencontre, je me dompte. Je suis encore sauvage.
Arriver à être seule, aimer ça, alors que cela me terroriser il y a même pas quelques mois.
Je découvre de nouvelles envies, de nouvelles aspirations. C'est bien d'appréhender ça de manière calme et posé, ça me change de mes anciennes moi.
Elles étaient si peureuses, si craintives, se repliées sur leurs mal-être...
Ça me va maintenant, d'être un tout petit peu plus ce que je voulais être, plus forte et plus sûr de moi, mieux dans mon corps et ma tête.
C'est rassurant de grandir un peu.